Dans une enquête de BFM TV, l’actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy a réitéré, devant les caméras de la chaîne, ses accusations de viol à l’encontre du réalisateur français, Luc Besson.
Quatre. C’est le nombre de viols qu’aurait subi Sand Van Roy depuis sa rencontre avec le metteur en scène lors d’un casting fin 2015. Dans ces nouvelles confessions, cette fois à visage découvert, la comédienne revient sur une nuit en particulier, celle du 17 mai 2018, passée dans le prestigieux hôtel Bristol, à Paris. L’actrice met en exergue le sadisme de Luc Besson au cours d’une relation sexuelle non consentie avec lui. « J’ai dit : « Arrête ! Tu me fais mal ! » » déclare la jeune femme de 29 ans. « Il savait que ça faisait mal. Il a vu que je pleurais… Il a entendu à ma voix que je pleurais. » enchaîne-t-elle. L’actrice porte plainte le lendemain et se rend aux urgences où les médecins constatent des ecchymoses et des marques à l’œil gauche et dans le dos.
Huit autres femmes (actrices, mannequins, anciennes étudiantes…) dénoncent le comportement très inapproprié qu’aurait eu le réalisateur de Lucy et Taxi avec elles. Malgré ces accusations qui commencent à s’additionner, Luc Besson nie en bloc. Son avocat le confirme dans une lettre adressée aux journalistes de BFM TV, en réponse à l’enquête menée autour de Sand Van Roy : « Entendu à sa demande, il a réfuté l’intégralité des accusations formulées par Mme Van Roy dans le cadre de la relation qu’ils ont entretenue pendant deux ans. »
Des problèmes tant sur le plan personnel que professionnel
En mauvaise posture face aux attaques le visant, le fondateur d’EuropaCorp l’est aussi du côté des affaires. Après l’échec financier de son dernier film Valérian et la Cité des Mille Planètes, l’empire de Luc Besson voyait rouge. 70,6 millions d’euros de perte rien que pour l’année 2016-2017, vingt-deux postes supprimés et une diminution notable de ses productions… Ces mauvaises nouvelles en cascade pourraient même pousser le studio à devoir partager la distribution de ses prochains films (Anna, Nous Finirons Ensemble…) à d’autres compagnies voire même à leur vendre totalement les droits.
Enfin, dernier coup derrière la tête pour le metteur en scène, l’École de la Cité – qu’il a fondé en 2012 – souffrant aussi de difficultés financières, a du mal à garder la tête hors de l’eau. Pour 2018, le concours d’entrée a été supprimé et seuls les étudiants en 2ème année ont pu effectuer leur rentrée des classes normalement. Une survie que l’école doit à différents mécènes restés fidèles et surtout à l’augmention des subventions attribuées par le Centre National de Cinéma (CNC).
2019 vient juste de commencer mais l’année risque de s’annoncer tout aussi compliquée que la précédente pour Luc Besson.