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Félicie Bertrand : « J’essaie de faire couple avec mes chevaux »

Félicie Bertrand a grandi dans les écuries de son père dans le Val d’Oise. Ses grands-parents sont les naisseurs de l’étalon Selle Français Royal Feu. Ce dernier a engendré des poulains comme Diams’s qui s’est révélée au plus haut niveau sous la selle de Hervé Godignon. La jeune femme a donc baigné dès son enfance dans le monde de l’équitation. En 2017, elle est rappelée par les propriétaires du Haras de Clarbec. Elle se voit confier un piquet pour ambitionner les plus beaux concours. Tout récemment, la cavalière a remporté son premier Grand Prix 5* au Jumping International de Bordeaux avec sa jument de cœur Sultane des Ibis.

VL : Comment avez-vous débuté l’équitation ?

Félicie Bertrand : « Je suis tombée dedans quand j’étais petite. J’ai eu mon premier poney à trois ans. Ce n’était pas un objectif pour moi de faire du haut niveau. Je faisais un peu de commerce, je montais des chevaux jusqu’en CSI 2* et CSI 3* mais c’est tout.  Je ne courais pas vers le haut niveau. En revanche je m’étais toujours dis que si j’avais l’opportunité d’en faire je ne refuserais pas… »

VL : Quelles sont vos objectifs avec le Haras de Clarbec ?

F. B. : « Nous nous sommes jamais vraiment fixé d’objectifs. L’année dernière on a appris qu’on était sur la liste pour aller aux Jeux Méditerranéens à Barcelone, ce fut le départ de médailles. Après on a eu une sélection à Vérone pour le mois de septembre, puis pour les Longines Masters de Paris… »

VL : Le fait de ne pas avoir de pression dû à un objectif vous permet-il d’avoir des bons résultats ?

F. B. : « Oui, je peux monter tout en étant relâchée. Après il faut se fixer des objectifs pour avancer et pour préparer les chevaux. L’année dernière nous avions pour objectif les Jeux Méditerranéens. Aujourd’hui, on tente d’évoluer vers des concours 5* et des Coupe des nations. En ce moment je me prépare pour le Saut Hermès et le CSIO de La Baule.»

VL : Quels chevaux vont vous accompagner ?

F. B. : « Pour le moment c’est Sultane que je connais le mieux sur des parcours 5*. Mais Urano de Cartigny fait également des gros progrès. Je l’emmènerai peut-être pour épauler Sultane. Il ne faut pas qu’on lui en demande de trop. Ensuite il y a Ilena de Mariposa, Creta LS*La Silla, Vahine de Favi … qui avancent petit à petit. »

VL : Quelles sont les qualités et les défauts de Sultane des Ibis ?

F. B. : « Ça va être dure de lui trouver des défauts (rires). Elle a un grand cœur et elle a toujours envie de donner. C’est vraiment ce qui fait sa force. Elle dégage une énergie débordante qui s’associe à son envie de bien faire.»

VL : Quelle sensation avez-vous ressenti lorsque vous avez remporté le Grand Prix 5* de Bordeaux avec cette jument ?

F. B. : « C’était un sacré moment. Je n’ai pas les mots pour le définir. C’était incroyable qu’on arrive à gagner ce Grand Prix toutes les deux. C’est une jument que j’aime tellement. C’est grâce à elle que je suis là aujourd’hui.»

Lire aussi : Félicie Bertrand remporte son premier Grand Prix 5* à Bordeaux

VL : À quoi ressemble une journée type à vos côtés ?

F. B. : « Je commence ma matinée au pôle international du cheval de Deauville, où je possède des chevaux. J’en monte parfois trois ou quatre. Il y a une jeune femme qui travaille avec moi pour m’aider. Puis l’après-midi je vais au Haras de Clarbec. Pareil, je monte trois ou quatre chevaux. Après ça peut varier en fonction des jours. Je travaille beaucoup sur le plat où j’adapte les exercices en fonction de chacun. J’essaie de faire couple avec mes chevaux.»

VL : Quel cavalier admirez-vous le plus ?

F. B. : « Bonne question (rires) ! Il y en a beaucoup qui monte bien. Je n’en ai pas un en particulier. Il y a des cavaliers français qui sont au top du haut niveau depuis de nombreuses années. C’est évidemment un exemple à suivre. Il y a aussi des grands cavaliers étrangers comme Marcus Ehning, Steve Guerdat … Mais il y en a tellement que je ne pourrai pas en citer un en particulier. Je préfère prendre un peu de chacun.»

VL : Avez-vous déjà eu peur à cheval ?

F. B. : « Oui ça m’arrive encore aujourd’hui d’avoir peur à cheval. Mais ça ne m’a jamais empêché de monter. »

 

Lire aussi : Simon Delestre : « Si un jour j’ai peur à cheval, il sera temps d’arrêter »

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