Après les révélations de l’enquête de Mediapart sur les ristournes accordées par GL Events, l’entreprise d’envènements ne serait pas la seule à avoir fait un geste pour le candidat.
Un compte rendu de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), chargée d’évaluer les dépenses des candidats à l’élection présidentielle laisse apparaître la somme des remises auxquelles le candidat Macron aurait bénéficié. Le document révèle un pourcentage de réduction anormalement élevé par rapport au prix exigé par les fournisseurs.
Pointé du doigt par Médiapart, GL Events, aurait déduit pour le premier meeting d’Emmanuel Macron en juillet 2016, à la Maison de la Mutualité à Paris, la somme de 14129 euros pour une location de la salle. La campagne se poursuit, et quelque mois plus tard, une remise de 10 000 euros est accordée pour l’équipe d’En Marche ! pour le raout de la porte de Versailles. Pour clarifier la situation, l’Elysée et la société d’événementiel ont communiqué pour nier les ristournes justifiant la proximité entre Emmanuel Marcron et le patron de GL Events.
Pas un cas seul
GL Events n’est pas une exception. Matériel de campagne, organisation de meetings, locations de salle, drapeaux… Au final plusieurs prestataires ont joué un rôle sur les rabais exécutés pour les macronistes. Le Figaro a publié la liste complète de ceux-ci.
Le tout dans la légalité ?
D’après l’article L 52-8 du Code électoral, « les personnes morales, à l’exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d’un candidat (…) en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués ». Du coup appliquer des tarifs en fonction des clients n’est pas autorisé. Ce que démentent formellement les prestataires.
Lorsque le montant d’une dépense déclarée dans le compte de campagne est inférieur aux prix habituellement pratiqués, la CNCCFP demande au candidat à apporter des justifications en foncions des circonstances. Suite aux réponses rendues par le candidat et son équipe, le CNCCFP a publié un courrier le 24 novembre 2017 dans lequel la section consacrée aux «dépenses sous-évaluées» n’apparaît plus. La commission n’a pas réformé les dépenses associées à ces ristournes ni exigé aucun remboursement au candidat élu.
Affaire à suivre…