L’Allemagne a remporté la Coupe de confédérations 2017 ce dimanche. À Saint-Petersbourg, la Mannschaft est venue à bout du Chili en finale (1-0). Couplée à la victoire des espoirs allemands aux championnats d’Europe, cette Coupe des confédérations montre que tous les feux sont au vert pour l’Allemagne, à un an de la Coupe du monde 2018.
L’Allemagne signe le doublé. Deux jours après le sacre européen des moins de 21 ans, l’équipe A a glané ce dimanche la Coupe des confédérations. Et encore, l’équipe qui a disputé cette compétition ressemblait davantage à une équipe B qu’à l’équipe type. Mais même sans ses cadres champions du monde en 2014 (Manuel Neuer, Mats Hummels, Toni Kroos, Thomas Müller etc), la Mannschaft a plané sur la Coupe des confédérations. Et elle s’est même permis de battre en finale la talentueuse sélection chilienne, double championne de la zone AmSud. Lars Stindl a surgi à la 20ème minute pour marquer le seul but de la finale.
Pour remporter cette coupe – sorte de répétition générale avant la Coupe du monde 2018 – le sélectionneur Joachim Löw n’a pas eu peur de s’appuyer sur de jeunes loups ambitieux. Timo Werner, l’attaquant de Stuttgart de 21 ans, et Leon Goretzka, le milieu de Bochum de 22 ans, symbolisent cette jeunesse allemande insolente. Ces deux-là trustent d’ailleurs le classement des buteurs (trois buts chacun), en compagnie d’un autre Allemand, Lars Stindl, buteur ce dimanche soir.
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Et pour encadrer cette jeunesse allemande, Löw a pu compter sur Julian Draxler. Ce fin technicien de 24 ans, évoluant au Paris Saint-Germain, a d’ailleurs été élu meilleur joueur de la compétition. Löw a également fait confiance au polyvalent milieu Joshua Kimmich, 22 ans seulement, mais déjà cadre de la sélection germanique. Imaginez un peu ce que cela donnerait si Neuer – le meilleur gardien du monde – Hummels, Kroos – triple champion d’Europe avec le Real Madrid – et Müller étaient là…
Le travail de longue haleine du football allemand
Championne du monde en 2014 au Brésil, la Mannschaft a tout l’avenir devant elle. Elle se présentera comme logique favorite pour défendre sa couronne l’an prochain en Russie. Löw pourra s’appuyer sur ses cadres champions du monde au Brésil et intégrer les Werner, Goretzka et compagnie. Et avec la génération championne d’Europe des 21 ans, on peut dire que l’Allemagne est appelée à régner sur le monde pour un bon moment.
Cette santé éclatante, la sélection germanique la doit à un travail effectué bien en amont. Pour en trouver l’origine, il faut revenir treize ans en arrière. À cette époque, le football allemand allait très mal. Après un Euro 2004 catastrophique – élimination dès les phases de poules – il fallait faire table rase du passé et reconstruire.
Finie la vieille tradition d’un football allemand rugueux, physique, ultra-défensif et ennuyeux. Place maintenant à un football chatoyant, léché et porté vers l’offensive. Deux hommes vont diriger ce chantier. D’abord le nouveau sélectionneur Jürgen Klinsmann jusqu’en 2006. Et enfin son adjoint Joachim Löw, qui prendra la relève après 2006.
Klinsmann a lancé des joueurs comme Bastian Schweinsteiger, Philip Lahm ou Lukas Podolski. Et Löw des joueurs comme Mezut Özil, Thomas Müller, Sami Khedira, Manuel Neuer…C’est toute cette génération qui va porter l’Allemagne sur le toit du monde en 2014. Et aujourd’hui, le football allemand n’a pas fini de récolter les fruits de ce travail.
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L’Allemagne championne du monde l’an prochain ?
Les plus superstitieux diront toutefois que le vainqueur de la Coupe des confédérations ne remporte jamais la Coupe du monde l’année suivante. C’est vrai. Mais cette Allemagne, à la fois expérimentée et pleine de jeunes talents, a toutes les cartes en main pour se succéder à elle-même l’année prochaine en terre russe. Seules deux nations ont réussi l’exploit de conserver leur couronne mondiale. L’Italie de Giuseppe Meazza en 1934 et 1938, et le Brésil de Pelé en 1958 et 1962.