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Football Manager : un outil cher aux recruteurs

Alors que le Mercato estival est officiellement ouvert en France depuis le 10 Juin, les entraineurs et recruteurs  sont lancés sur plusieurs pistes depuis déjà quelques semaines. Il semblerait que ceux-ci aient recours à de nombreux stratagèmes plus ou moins insolites pour trouver les joueurs qui feront peut-être partie de leur équipe. L’un d’eux est le célèbre jeu Football Manager (FM).

Ce jeu serait connu pour sa capacité à faire découvrir de nombreuses pépites, elle mêmes non connues du grand public et des médias. Toutes les stars de FM possèdent une forte popularité auprès des « geeks » qui rêvent de voir leur club favori proposer un contrat à un de leurs joueurs virtuels. Pour Jérôme Bourdin, responsable de la base de donnée du championnat de France pour FM, « Tous les ans, à chaque mercato, des joueurs à gros potentiels, (…) sont recrutés par les clubs et ne sont pas forcément connus par les médias ». 

 Comment ce jeu peut-il avoir autant d’influence sur les professionnels du football ?

Football Manager existe depuis près de 20 ans. Il y a plus de 578 000 profils de joueurs, de membres de staff, de membres de la direction, mais aussi les joueurs qui ont pris leur retraite. Personne ne doit être oublié. La base de donnée s’étoffe donc au fur et à mesure.

La qualité de ce jeu est reconnue par de nombreuses personnalités du football. Pour Jérôme Bourdin, « c’est un outil qui est intéressant pour un recruteur, du fait de la base de données exhaustives. (…) Ca lui permet de vérifier le potentiel ou les attributs que l’on peut donner à un joueur. » Par exemple, le club d’Everton a lié un contrat avec FM en 2009 qui lui permet d’accéder aux données des recruteurs du jeu.

La qualité la plus difficile à évaluer pour les recruteurs est le potentiel de chaque joueur. Jérôme Bourdin explique que le jeu « se base sur les évaluations des joueurs qu’ [ils font] sur plusieurs matches, sur plusieurs mois ou même sur plusieurs années. »

Cependant, FM ne possède pas la science infuse. Si le jeu a permis de découvrir des joueurs comme Marco Verratti ou Wayne Rooney, d’autres joueurs ont apporté leur lot de déception à l’image du Brésilien Keirrison acheté par le FC Barcelone, 14 millions d’euros, et qui n’a jamais réussi à s’intégrer en Europe.

Quoiqu’il en soit, le jeu reste une ressource d’informations précieuse pour les recruteurs. Le jeu permet aux supporters d’avoir une voix sur le marché du mercato même si celle-ci reste implicite. Les joueurs les plus appréciés seront forcément les plus suivis.

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