Une gestion de crise difficile à gérer, reconnaissent plusieurs membres du cabinet de Nathalie Appéré, députée-maire de Rennes. A vrai dire, la tempête médiatique a été générée par une cacophonie au sein des différentes parties prenantes de la ville de Rennes, concernées par ce dossier sensible. Un décalage complet avec la situation d’urgence et une inertie ayant entraîné un silence assourdissant dans les rangs de la municipalité.
La gestion du logement par les collectivités fait face à une bureaucratie endémique. L’élu en charge de cette compétence se heurte bien à souvent à une dizaine d’interlocuteurs variés dont les champs d’intervention sont marqués par un enchevêtrement souvent mal articulé. Le déficit managérial est clairement en cause dans l’affaire Maryvonne, où les techniciens et les élus n’ont pas réussi à se coordonner. C’est une faute politique majeure de la part de la nouvelle édile de n’avoir pas su arbitrer ses priorités politiques. Il semblerait désormais que l’administration soit toute-puissante. Et que les élus n’aient plus un mot à dire sur les sujets prégnants de leur mandature. L’effacement du politique sur le territoire Rennais a eu l’effet d’une bombe dans le rang des journalistes et commentateurs de la vie locale. Crise du logement oblige, un leadership politique est nécessaire.