Ce vendredi 5 mai aux alentours de 5h30, des militants de Greenpeace ont passé le service de sécurité de la Tour Eiffel afin de pouvoir y suspendre une banderole anti-FN.
« Liberté, Égalité, Fraternité #Resist », voilà ce qui était écrit sur la banderole accrochée au premier étage de la Tour Eiffel. Par cette action, Greenpeace cherche à « mettre en garde contre le projet de Marine Le Pen et ce qu’il représente comme risques pour les associations et au-delà. », une déclaration du directeur général de Greenpeace France, Jean-François Juliard.
Les responsables du déploiement de cette banderole sont, depuis, en garde à vue.
Une montée du nationalisme inquiétante
Cette action de Greenpeace visait bien entendu à piquer le Front National et sa candidate, Marine Le Pen, mais elle était également le symbole d’une certaine inquiétude.
« Greenpeace s’inquiète de ces temps de résurgence des nationalismes, en Turquie, en Hongrie et des risques de restriction de la liberté d’association. C’est dans notre mission de nous y opposer. […] Un monde écologique, en paix, passe par la nécessité de s’opposer à tout ça. » Jean-François Juliard, DG Greenpeace France
Un dispositif de sécurité dysfonctionnant
Outre le fait que cette action reflète bel et bien une volonté politique, la question du dispositif de sécurité se pose.
En effet, en plein état d’urgence comment des militants Greenpeace non armés ont pu passer un tel système sensé contrer les attaques terroristes ?
Un peu plus tard dans la journée la préfecture de Paris a communiqué à ce sujet :
« Le préfet de police a provoqué une réunion à 10h30, avec la Ville de Paris et la Société d’exploitation de la Tour Eiffel afin d’analyser les faits, d’en tirer les enseignements, et d’adapter en conséquence les instructions qui s’imposent au regard des responsabilités de chacun. » Communiqué de la préfecture de Paris
La Mairie de Paris « ne peut que condamner cette action »
A la suite des événements, la Mairie de Paris a, elle aussi, pris le temps de communiquer autour de ce sujet:
« Si la Ville de Paris se retrouve dans un certain nombre des causes défendues par cette organisation internationale reconnue pour son engagement écologique et social, elle ne peut toutefois que condamner l’action qui a été conduite ce matin, en toute illégalité. […] Il n’est pas admissible qu’un monument comme la Tour Eiffel, emblème de Paris, bien commun des Parisiens et de l’ensemble des Français soit utilisé à des fins politiques » Communiqué de la Ville de Paris
Quoiqu’il en soit il s’agit bien d’un acte politique visant à faire réfléchir les Français sur le choix de leur prochain(e) Président(e), un choix qui s’effectuera dimanche 7 mai dans les urnes.