Du 21 au 24 octobre, les étudiants espagnols, suivi du corps enseignant, ont manifesté dans les rues contre les réformes d’austérité visant l’éducation.
“Queremos becas no hipotecas”
(nous voulons des bourses pas des hypothèques)Jeudi 24 octobre 2014, s’est déroulé un défilé qui a conclu à trois jours de grève nationale en Espagne, touchant les étudiants, les professeurs et les parents d’élèves. Cette grève appelée par le Syndicat des étudiants (SE) espagnol, a été appuyée notamment par la CGT et nombre de collectifs sociaux. Ana Garcia, secrétaire de l’Union des étudiants (SE), a ensuite appelé à la démission du ministre de l »éducation José Ignacio Wert. Tous se sont réunis pour manifester à Madrid ou dans tout le pays où ont eu lieu 43 manifestations.
Tous se scandalisent de l’augmentation des frais d’inscriptions liés à l’université. Depuis la montée au pouvoir en décembre 2011 du Parti populaire (conservateurs), les frais d’inscription scolaire auraient augmenté de 50 %.
La “loi Wert”, connue aussi sous le nom de LOMCE comprend notamment une réfome qui rend difficile l’obtention d’une bourse dans un système où les frais de scolarité sont onéreux. Un renforcement de l’enseignement de l’espagnol souhaite être appliqué par le gouvernement, ce que les catalans et les basques n’acceptent pas du tout. Le point le plus controversé reste la volonté de séparer les classes selon le sexe.
50 jeunes auraient été arrêtés durant ces journées de grève nationale notamment pour avoir tenté de bloquer l’université de la Complutense à Madrid, et tenté d’occuper les bureaux de la vice-présidente de cette université.
Ces réformes sont mal perçues par les espagnols qui vivent dans un pays où il est difficile de trouver un emploi. En effet, 50 % des moins de 30 ans sont au chômage. Ainsi, augmenter les frais de scolarité réduisent encore plus les chances de trouver un emploi par la suite. Une nouvelle grève générale devrait être prévue en novembre.