« Il ne doit pas y avoir davantage de remises en liberté de prisonniers de Guantanamo. Ce sont des gens extrêmement dangereux et il ne faut pas leur permettre de retourner sur le champ de bataille ».
La réponse de la Maison Blanche ne s’est pas fait attendre. «Je m’attends à d’autres transferts», a déclaré son porte-parole Josh Earnest.
Le Pentagone a affirmé poursuivre la politique précédente ayant pour but de fermer la prison. Ainsi, le président sortant Barack Obama restera fidèle à son plan jusqu’à la fin de son mandat.
La Maison Blanche rappelant au passage à Trump qu’il n’était pas encore le président des États-Unis et qu’il devait patienter jusqu’au 20 janvier avant d’être aux commandes.
Le maintien de la prison de Guantanamo était un point-clé de la campagne de Donald Trump. Il avait affiché sa volonté «de la remplir de mauvais gars».
Une prison polémique
La prison de Guantanamo a vue le jour à la suite des attentats du 11 septembre 2001 qui ont fait près de 3 000 morts. Symbole de la lutte américaine contre le terrorisme, son but est de détenir des terroristes présumés sans procès. La prison a soulevé des polémiques dans les années qui ont suivi pour son non-respect des conventions de Genève. Ces traités internationaux définissent les règles de protection des personnes lors d’un conflit armé et interdisent notamment la torture.
A lire aussi : Guantanamo : les confessions de l’horreur
A lire aussi : Guantanamo, 14 ans de violations du droit
Barack Obama comptait fermer la prison pendant la première année de son mandat. Cependant face à l’opposition des législateurs républicains et de certains démocrates au Congrès, il avait dû faire marche arrière. Le président sortant ne s’est pas incliné, il aura réussi à réduire fortement le nombre de détenus se trouvant dans la prison. Lors de sa prise de fonctions en janvier 2009, Guantanamo comptait 242 détenus ; ils ne sont plus que 59 aujourd’hui.
Avant de quitter la Maison Blanche, Obama pourrait faire un dernier pas vers la fermeture de la prison. Selon le New York Times, l’administration Obama pourrait annoncer prochainement un nouveau transfert de 20 détenus qui seraient répartis entre l’Italie, Oman, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.