Une vidéo d’Hasna Aït Boulahcen, cousine du djihadiste Abdelhamid Abaaoud, sera publiée ce jeudi soir dans l’émission Envoyé spécial. Dans cette vidéo, elle parle de ses rapports avec son cousin et de son désir de « faire de l’humanitaire » en Syrie.
Les images datent du mois de juin 2015, cinq mois avant les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. On y voit Hasna Aït Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud, le visage et les cheveux recouverts d’un voile bleu. Elle s’exprime sur son cousin, alors recherché par plusieurs services de police d’Europe.
« Abdelhamid c’est mon cousin, c’est le fils de la sœur à ma mère. C’est vrai qu’il a été recherché et qu’il est toujours recherché par la police mondiale, mais pour moi, c’est mon cousin. C’est vrai qu’il est recherché, mais après c’était son choix de partir de Syrie », détaille ainsi la jeune femme.
Elle parle également de la guerre en Syrie et de son désir de « faire de l’humanitaire » là-bas. « J’ai envie de partir en Syrie. La Syrie souffre tous les jours. Comme la Palestine. Et pour moi, c’est inadmissible qu’on n’aide pas la Palestine et la Syrie. Je veux partir là-bas et les aider. Faire un truc humanitaire, sans faire la guerre, sans être une terroriste »
Extraits d’Envoyé Spécial – Hasna Aït Boulahcen… par LePoint
« Allah n’a jamais dit de couper des têtes »
Son amie, qui tient la caméra, lui demande si son cousin a eu raison de partir en Syrie faire le djihad. « Moi, je pense que c’est un bon choix parce qu’il a voulu faire le djihad en Syrie », répond-elle avant de nuancer : « Après, il est là pour aider, parce qu’il y a la guerre. Par contre, les gens qu’on voit dans les vidéos, si c’est pour couper des têtes, je suis contre. Je vais pas dire que je suis pour parce que Allah n’a jamais dit de couper des têtes. »
En 2014, Abdelhamid Abaaoud apparaissait dans une vidéo de propagande dans un camp de l’EI. On le voyait tracter des cadavres mutilés avec une voiture ou encore jouer au football avec une tête tranchée.
Le lendemain des attentats du 13 novembre, Hasna a été contactée par son cousin pour qu’elle lui vienne en aide. C’est elle qui lui trouvera la planque de Saint-Denis où ils seront tués tous les deux le 18 novembre par l’assaut du RAID. Juste avant l’assaut, Hasna aurait crié plusieurs fois aux forces de l’ordre : « Laissez-moi sortir… c’est pas mon copain (en parlant de son cousin) ».
*Image en une : noorinfo.com