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Hautes-Pyrénées : un mur contre l’accueil de migrants dans un ancien hôtel F1

migrants hôtel mur

Un collectif de résidents a bâti un mur pour condamner l’accès à un futur centre d’accueil pour migrants. Au total, 82 personnes, en majorité des familles, devraient être accueillies dans cet ancien hôtel F1.

18 mètres de long, 1,80 de hauteur. C’est un grand mur que les membres du « collectif Séméac » – collectif de riverains de cette commune des Hautes-Pyrénées – ont construit, dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 juillet. L’objectif de cette opération coup de poing ? Condamner l’accès à un futur centre d’accueil pour migrants. « Nous ne sommes pas contre l’accueil. Il faut faire quelque chose pour ces personnes en difficulté. Mais il faut prendre également en compte les citoyens », explique Laurent Teixera, responsable du Collectif. Les membres dénoncent le choix de l’emplacement du centre, situé dans un quartier résidentiel, mais aussi le manque de concertation avec les collectivités locales.

Le collectif assure toutefois avoir érigé le mur « en toute légalité, avec toutes les autorisations nécessaires ». Il a en effet loué une parcelle de terrain et déposé une demande d’autorisation de travaux auprès de la commune.

82 migrants, une quarantaine d’enfants

L’hôtel Formule 1 de Séméac a été racheté par la SNI – filiale de la Caisse des Dépôts – pour devenir une structure d’hébergement et d’accueil. Au total, 62 établissements premier prix de l’enseigne hôtelière vont être transformés à cet usage. D’une capacité de 85 personnes, il devrait accueillir 82 migrants début août. Parmi eux, une quarantaine d’enfants.

« Ce mur est un mur de la honte de plus »

Cet acte symbolique n’a pas manqué d’être critiqué par la classe politique locale. Pour Marie-Pierre Vieu, député européenne du Sud-Ouest (PCF), « dans le contexte actuel d’instrumentalisation raciste et xénophobe de l’immigration », ce mur « nous renvoie aux pires heures de notre histoire ». « Ce mur est un mur de la honte de plus », lance-t-elle.

« Cette symbolique du mur peut blesser certaines personnes (…) Cette symbolique est compliquée et négative mais on travaille pour trouver une solution. Il faut plus de personnel pour les accueillir et plus d’implication des associations », a jugé le député La République en Marche de la première circonscription des Hautes-Pyrénées, Jean-Bernard Sempastous.

L’association Adoma sera chargée de l’accompagnement des migrants. Elle devrait recevoir les clés du bâtiment ce mardi 25 juillet.

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