Ce lundi, dans les eaux hawaïennes, une vingtaine de touristes ont souhaité observer de plus près le volcan Kilauea, actif depuis 35 ans. Mais la virée tourne mal, lorsque une vague de lave jaillit, perce le toit du bateau, et blesse 23 personnes.
C’est l’un des volcans les plus actifs du monde. Pour le photographier du mieux possible, ce groupe d’étrangers a souhaité se rapprocher au maximum de la lave en fusion. Tous à bord d’un bateau touristique, lors d’une visite guidée, ils tentent de prendre le cliché parfait. Mais comme à son habitude, le volcan entre en éruption. La lave atterrit sur le toit, le transperce, et blesse 23 personnes, dont une sérieusement.
13 des passagers sont directement transférés à l’hôpital. Les autres se contentent de premiers soins une fois arrivés au port de Wailoa. Le nombre total de visiteurs présents sur les lieux n’a en revanche pas été communiqué par les autorités locales. Selon les pompiers du comté de Hawaï, une des victimes est une femme de 20 ans, fémur fracturé, directement emmenée en ambulance au centre médical.
Ce n’est pas la première fois que le volcan Kilauea fait des siennes. Depuis début mai, les habitants voisins sont souvent victimes de projections de lave. Ces catastrophes naturelles ont déjà détruit près de 700 maisons, et ont provoqué l’évacuation de 1700 personnes. Face à cette situation, le gouverneur d’Hawaï a mis en place l’état d’urgence pour mobiliser des fonds.
Mais l’archipel connaît un phénomène insolite : des fils de verres qui tombent du ciel. Ces derniers, créés à base de lave, projetés dans les airs lors des éruptions volcaniques, refroidissent instantanément. Ces filaments, de 0.5 mm de diamètre pour deux mètres de long, sont portés par le vent de l’Océan pacifique pour finir sur les habitations. On les appelle “Cheveux de Pélé”, en référence à la déesse hawaïenne du feu.
En raison des nombreux écoulements, une mini île de 6 à 9 mètres de diamètre est apparue, rappelle l’Agence fédérale de géologie. Selon l’institution, “la lave continue de suinter à l’embouchure de l’océan.”