Alors qu’en ce 22 décembre 2020 nous avons appris avec tristesse la disparition de Claude Brasseur à l’âge de 84 ans il nous a semblé tout naturel de vous parler de la série, devenue un classique de la télévision française et qui a offert au comédien sa popularité auprès du public. Voici donc pourquoi en 3 points on vous conseille de vous refaire Les nouvelles aventures de Vidocq.
Point Numéro 1 : Pour la réalisation virevoltante et aérienne de Marcel Bluwal qui parvient à offrir une série toujours ultra moderne, pleine d’humour et bénéficiant d’un rythme enlevé qui n’a rien perdu de ce qui faisait son sel au fil du temps. Les intrigues sont menées tambour battant et l’on alterne dans un même épisode, le feuilleton policier, la série historique ou d’aventures et la pure comédie sur une formidable musique de Jacques Loussier.
Point Numéro 2 : Pour sa formidable galerie de seconds rôles car Vidocq mène ses enquêtes entouré de sa bande de grognards, de vrais seconds couteaux avec des gueules incroyables comme seule la télévision française sait les dénicher que ce soit Jacques Seiler, Pierre Pernet Alain Mac Moy, Walter Buschhoff ou Philippe Gaulier… En caution humoristique de la série, l’excellent Marc Dudicourt fait les frais de l’espièglerie de Vidocq et de ses hommes. Vidocq joue également un jeu de séduction avec La Baronne de Saint Gély interprétée par la séduisante Danièle Lebrun qui sous une innocence de façade s’avère l’adversaire le plus machiavélique qui saura faire face au policier.
Point Numéro 3 : Pour la performance magistrale de Claude Brasseur bien évidemment car c’est la petite lucarne qui lui offrira une popularité croissante qui trouvera son apogée entre 1971 et 1973 avec le rôle de Vidocq. Brasseur et Bluwal qui avaient collaborés précédemment à plusieurs reprises s’appréciaient énormément comme le racontait Claude Brasseur dans le livre Bluwal Pionnier de la Télévision d’Isabelle Danel – Ed Scrineo . « Marcel est sans doute un des hommes que j’aime le plus dans ce métier. Il y a eu trois metteurs en scène importants dans ma vie, dans ma carrière. Jean-Luc Godard au cinéma, Roger Planchon au théâtre et, à la télévision, Marcel Bluwal. Ma rencontre avec lui s’est faite de la façon la plus simple, il m’avait vu dans Bande à part de Godard, il m’a choisi, je ne crois pas avoir passé d’essais… Pendant trois ou quatre mois, nous tournions les six épisodes à la fois : c’était un grand tout, et c’était formidable… Le tournage de la deuxième partie des épisodes des Nouvelles Aventures de Vidocq devait commencer le 16 août 1972 et le 15 août, jour de congé je dis à mon épouse : « Demain matin on tourne à 9h, il faut que je sois en forme, on se couche tôt ». Avant de dîner, on regarde les informations à la télévision et là, le premier titre du journal, c’est « La mort de Pierre Brasseur ». Il était en Italie, à Brunicio… Marcel me téléphone en proposant qu’on retarde le tournage, je lui dis : « Surtout on ne change rien, c’est fini, c’est fini, il n’y a plus rien à faire… Quelque part, j’ai l’impression que ça nous a encore rapprochés, Marcel et moi. Je crois qu’il aimait bien mon père. » Fin de citation.
Claude Brasseur EST François Vidocq et déploie une gouaille et une séduction hors normes qui en font un des personnages les plus populaires et attachants des années 70.
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