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Sériefonia #10 (XXL) : Hommage à Sean Connery | La loi des séries #435

C’était un des géants du cinéma américain : Sean Connery nous a quittés il y a quelques jours. Nous décidons de lui rendre hommage avec ce Seriefonia XXL.

Extrait Sonore « The Untouchables »]

[« SérieFonia : Season III : Opening Credits » – Jerôme Marie]

[« Diamonds are Forever (Gunbarrel – Manhunt) » – John Barry]

En cette nouvelle semaine de confinement, votre Sérifonia réadopte exceptionnellement son format XXL pour mieux célébrer, en musique naturellement, la carrière, et donc la vie, de Sir Thomas Sean Connery. Né le 25 aout 1930, il s’est malheureusement éteint ce 31 octobre à l’âge de 90 ans après avoir volontairement disparu des écrans pendant déjà près de 17 ans. C’était à l’occasion du film La ligue des Gentlemen extraordinaires, sur une musique de Trevor Jones, dans le lequel il reprenait le rôle d’Alan Quatermain… jadis tenu par Richard Chamberlain et même par Patrick Swayze… Depuis ses débuts dans Voyage en Birmanie en 1955, où il ne fait qu’une apparition même pas créditée au générique, il a joué dans près d’une centaine de long-métrages… Il a été le premier agent 007 de la franchise officielle, le mentor du Highlander, le bras droit d’Elliot Ness, Robin des Bois ET le Roi Richard, le papa d’Indiana Jones, ou encore le roi Arthur et même Agamemnon… Un grand parmi les grands… Et l’une des dernières véritables stars du cinéma, dans le sens noble du terme, ni plus ni moins. Je vous propose donc de revisiter ensemble une partie de sa filmographie à travers une sélection de morceaux choisis, illustrant chacun l’un de ses rôles parmi les plus marquants, et réunissant par la même occasion quelques-uns des plus illustres compositeurs du genre. A commencer par Maurice Jarre, qui – en 1962 – signait la partition du Jour le plus long…

[« The Longest Day (March) » – Maurice Jarre]

Aux côtés de John Wayne, Robert Mitchum, Richard Burton ou encore Henry Fonda, Sean Connery y incarnait le soldat Flanagan. Et s’il n’occupait pas encore la tête d’affiche, ça n’allait vraiment plus tarder… Car juste après Le jour le plus long, James Bond contre Dr. No, réalisé par Terrence Young fait sensation et le propulse immédiatement vers les plus hautes sphères de l’industrie… Au point d’enchaîner directement avec Bons baisers de Russie, qui sort en 1963. A la musique : John Barry, naturellement, et voici le thème… non pas celui auquel vous vous attendez… mais qui s’appelle quand même… 007.

[« From Russia with Love (007) » – John Barry]

Le succès des premiers James Bond lui  permet de commencer à tourner avec les réalisateurs les plus renommés… En 1964, Alfred Hitchcock lui confie le rôle de Mark Rutland dans Pas de printemps pour Marnie. Et qui dit Hitchcock… dit Bernard Herrmann.

[« Marnie (Mark’s Office) » – Bernard Herrmann]

Encore quatre Bond et un Zardoz plus tard, et le voilà qui devient le Colonel Arbuthnot devant la caméra de Sidney Lumet pour Le crime de l’orient-express en 1974… grande année… Dans cette version, Hercule Poirot était interprété par Albert Finney et la musique était signée de Richard Rodney Bennett… Vous savez, c’est lui qui, quelques 20 ans plus tard, a mis en musique 4 mariages et un enterrement pour Mike Newell.

[« Murder on the Orient-Express (Finale) » – Richard Rodney Bennett]

En 1975, il retrouve Maurice Jarre à l’occasion du superbe L’homme qui voulut être roi, réalisé par John Huston… Il y campe un aventurier sans scrupule, bien décidé à gouverner une terre qui ne lui appartient en rien… et dont il paiera cher le prix de sa cupidité.

[« The Man Who Would Be King (Concert Suite) » – Maurice Jarre]

Un an plus tard, il devient nul autre que Robin des Bois dans La rose et la flèche de Richard Lester. Un Robin vieillissant, mais toujours amoureux de sa Lady Marianne (ici sous les traits d’Audrey Hepburn), pour lequel les nombreux love themes portent en eux toute l’étendue de la sensibilité de John Barry… Encore lui…

[« Robin & Marian (Second Love Theme) » – John Barry]

Suivent Un pont trop loin, La grande attaque du train d’or et Meteor. Puis, au tout début des années 80, arrive Outland de Peter Hyames. Un authentique western dans l’espace… compose par Jerry Goldsmith…

[« Outland (Spiders) » – Jerry Goldsmith]

En 1983, il fait scandale en acceptant le reprendre une ultime fois le rôle de 007… dans un film non officiel et en direct concurrence avec la franchise dorénavant détenue par Roger Moore. Pire encore, Jamais plus Jamais est en fait un remake d’Opération Tonnerre… une hérésie avec quand même Kim Basinger en vraie fausse bond girl et… Michel Legrand à la baguette.

[« Never Say Never Again (Bond Smells a Rat) » – Michel Legrand]

Attention, double chef d’œuvre en 1986 : Jean-Jacques Annaud réalise Le nom de la Rose… Et James Horner en écrit la partition… Haletante enquête policière menée par le franciscain Guillaume de Baskerville… non, non, rien à avoir le chien… dans une abbaye italienne en 1327 : le film est l’adaptation du roman d’Umberto Eco et le fruit réussi d’une coproduction entre la France, l’Italie et l’Allemagne. Un long-métrage et une bande originale résolument hors du temps… 

[« The Name of the Rose (Epilogue) » – James Horner]

La même année sort Highlander de Russel Mulcahy avec Christophe Lambert. Je ne vais pas vous refaire l’histoire ici… autant vous renvoyer directement au précédent SérieFonia XXL qui traitait justement de la saga toute entière… Sean Connery y incarnait Ramirez, le mentor du Highlander, et affrontait le Kurgan dans un duel à mort en tout point épique… si parfaitement saisi par Michael Kamen.

[« Highlander (Forge Fight – Kurgan vs Ramirez) » – Michael Kamen]

En 1987, son rôle de Jim Malone dans les Incorruptibles de Brian de Palma lui vaut le seul Oscar de sa carrière. Bien que mérité (la preuve, je vous en ai glissé un extrait en ouverture), il peut néanmoins être étonnant de constater que la seule statuette que lui aura remise par l’Académie aura été celle d’un second rôle… N’empêche que ce film reste une belle petite leçon de cinéma ! Quant à l’impact de la musique d’Ennio Morricone, j’en parle même pas…

[« The Untouchables (Ness Meets Malone) » – Ennio Morricone]

1989 : c’est le choc : James Bond devient le père d’Indiana Jones dans La dernière croisade. Une alchimie parfaite, un sens du timing aussi précis dans l’humour que dans l’action et dans l’intensité… Le tandem qu’il forme avec Harrison Ford sous la direction de Steven Spielberg restera assurément comme l’un des plus grands et jubilatoires moments de sa carrière. Et si on y ajoute un peu de John Williams… Alors là…

[« Indiana Jones and the Last Crusade (Father and Son Reunited) » – John Williams]

Suivent Family Buisness, A la poursuite d’octobre rouge, Robin des Bois prince des voleurs où il porte les couleurs du roi Richard cœur de lion en toute fin de métrage, La maison Russie, Highlander II et Soleil levant… Les décennies passent mais il reste un redoutable homme d’action. Au point d’endosser l’armure du Roi Arthur dans Lancelot, le premier chevalier sous la direction de Jerry Zucker en 1995. Bon, le film est bof mais la musique de Jerry Goldmsith, en revanche…

[« First Knight (Arthur’s Farewell) » – Jerry Goldsmith]

En 1996, Rock de Michael Bay opère, presque sans le vouloir, une véritable révolution dans l’industrie de la musique de film… Hans Zimmer et Nick Glennie-Smith y imposent les codes qui vont progressivement supplanter absolument tout le reste et applique les prémices d’une formule continuellement reprise depuis. Ok, c’était frais et sympa sur le coup. Mais avouez quand même qu’il y en a marre d’entendre si souvent la même chose depuis… Mais bref, passons…  

[« The Rock (Mason’s Walk – First Launch) » – Nick Glennie-Smith & Hans Zimmer]

J’aurais pu finir cette playlist sur La ligue des gentlemen extraordinaires, Haute voltige, ou même sur l’ignoblissime Chapeau melon et bottes de cuir de 1998… Mais, je ne sais pas pourquoi, j’ai préféré éviter. Non, c’est sur un réel choix de cœur, sans mauvais jeu de mots, que je vais refermer cet hommage musical qui, je l’espère, aura su raviver en vous autant de merveilleux souvenirs qu’en moi… Et tant pis s’il s’agit d’un film où Sean Connery n’apparait pas même une fois à l’image… En 1996, il prêtait sa voix à Draco dans le premier volet de Cœur de dragon… tandis que Philippe Noiret faisait de même pour notre version française… et parvenait à nous faire croire que, oui, les dragons avaient bel et bien existé. Le thème principal écrit à l’époque par Randy Edelman est à la fois héroïque, magique, et juste ce qu’il faut de céleste… Tout simplement parfait pour adresser une nouvelle fois au comédien toute notre admiration… Et à l’homme nos plus sincères pensées et remerciements pour toutes ces années de panache et d’évasion. Sir, s’il ne devait en rester qu’un… ce devait être vous.    

[« Dragonheart (Draco) » – Randy Edelman]

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