On rend hommage cette semaine à un immense compositeur japonais qui a tant compté : Shunsuke Kikuchi qui vient de nous quitter.
[Extrait Sonore « Albator, l’Atlantis de ma jeunesse »]
[« SérieFonia : Season III : Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« Goldorak – Extrait 1 » – Shunsuke Kikuchi]
Le 24 avril dernier, Shunsuke Kikuchi, le père musical d’une très grande partie de nos jeunesses à tous s’en allé rejoindre les étoiles qui l’ont si souvent inspiré. Oui, je dis bien « nos jeunesses », au pluriel, car le compositeur japonais né le 1er novembre 1931 à Hirosaki a composé des partitions qui ont bercé l’imaginaire de bien des générations. Des productions de type monstres Kaijū jusqu’aux séries d’animation les plus aimées à travers le Monde, en passant par quelques comédies, films d’arts martiaux et autres adaptations historico-littéraires… Il a été de toutes les aventures, y compris de celle par qui tout a commencé (tout au moins chez nous)… Vous l’avez bien sur reconnu en introduction de cette pastille, j’ai nommé le seul, le grand, le beau… Goldorak.
[« Goldorak – Extrait 2 » – Shunsuke Kikuchi]
C’est le 5 octobre 1975 que UFO Robo Grendizer, en vrai faux japonais dans l’texte, a fait pour la première fois irruption sur les écrans de télévision japonais. En France, il nous a fallu attendre quelques années de plus avant que le choc se produise finalement, sur Antenne 2, durant l’été 1978. J’avais 4 ans… Et, comme tous les gamins rivés devant le tout premier numéro de Récré A2… je suis méchamment tombé dedans.
[« Goldorak – Extrait 3 » – Shunsuke Kikuchi]
Vous le savez très certainement si vous écoutez régulièrement La loi des séries : si pour nous Goldorak a représenté ni plus ni moins qu’une petite révolution, côté japonais en revanche, il s’agissait en fait d’un spin-off… d’une série dérivée d’un autre programme précédent, Great Mazinger, diffusé un an plus tôt. Toutefois, ce n’était alors pas Shunsuke Kikuchi qui officiait à la musique mais Michiaki Watanabe. Dans un premier temps étudiant en ingénierie mécanique, Kikuchi a ensuite intégré la Nihon University College of Art… où il fait ses premières armes musicales sur un film dont presque personne n’a probablement jamais entendu parler Le huitième ennemi (enfin, je vous le traduis comme je peux) en 1961. Mais ce n’est qu’en 1969 qu’il se fait soudainement une réputation… grâce à son travail sur la série d’animation Tiger Mask, dans laquelle un catcheur se réinventait en héros. Et en entendant ça, un prestigieux magazine japonais dont je ne me risquerais pas ici à mal prononcer le nom déclarait en toute simplicité… Que la musique d’animation japonaise venait de changer à tout jamais.
[« Tiger Mask » – Shunsuke Kikuchi]
Après quoi, il a été invité à rejoindre la franchise Gamera (en gros, c’est la même chose que Godzilla mais en version tortue géante) à compter de Gamera contre Guiron, également en 69. Il en signera plusieurs long-métrages, jusqu’à Gamerak (ou Gamera : Super Monster, en fonction des pays) en 1980.
[« Gamera : Super Monster » – Shunsuke Kikuchi]
Entre temps, il signe d’autres séries d’animation comme La tulipe noire en 75, dont malheureusement je n’ai rien trouvé en dehors de quelques chansons… ou Doraemon en 79…
[« Doreamon » – Shunsuke Kikuchi]
Au cinéma, on le retrouve par exemple sur Dragon Princess en 1976…
[« Dragon Princess » – Shunsuke Kikuchi]
Et à la télé sur Starzinger en 78… Dont les scénarii sont l’œuvre d’un certain Leiji Matsumoto.
[« Starzinger » – Shunsuke Kikuchi]
Leiji Matsumoto… Le créateur d’Albator en personne. Mon « héros-perso ». Celui qui m’aura accompagné toute ma vie à travers ses nombreux mangas, séries animées et même quelques long-métrages… Cependant, ce n’est qu’en 1982 que le compositeur reprend le flambeau laissé par Seiji Yokoyama après la première série Albator, le corsaire de l’espace sortie en 1978… et assure la relève sur l’intégralité des épisodes de la fort mal nommée Albator 84… puisque datant en réalité de 82… et qu’en plus, en japonais ça s’appelait Trajectoire infinie SSX…
[« Albator 84 – Thème d’Albator # 1 » – Shunsuke Kikuchi]
Alors là pardon mais j’me fais plaisir… Alors je vais faire durer un peu… D’autant que je suis certain que ça va rappeler de merveilleux souvenirs à la plupart d’entre vous aussi…
[« Albator 84 – La voix de la Liberté » – Shunsuke Kikuchi]
Il s’agissait du thème dédié à la voix de la liberté… Frissons… Vous en voulez encore ? Ca tombe bien, moi aussi !
[« Albator 84 – À la mémoire d’Alfred » – Shunsuke Kikuchi]
Parce qu’Albator, c’est avant tout des valeurs… et une vision transcendée de l’Amitié. Comme ici, à travers ce morceau où le Capitaine se remémore son camarade disparu, Alfred. Oui, je sais, les noms français font un peu pitié… En réalité, Albator se prénomme Harlock… Et Alfred, Toshirô… On aura beau dire. C’est pas pareil… Bon, avant de poursuivre dans « l’animation culte », retournons juste un peu en arrière avec la série de superhéros fièrement armurés fightant des monstres… embaudruchés façon X-OR, Bioman ou autre Spectreman… grâce à Kamen Rider ! 98 épisodes, diffusés entre avril 71 et février 73…
[« Kamen Rider » – Shunsuke Kikuchi]
Il enchaîne avec quelques épisodes du Collège fou, fou, fou en 85 et du Tour du monde en 80 jours en 87… Mais c’est bien sûr par le biais d’une autre longue… très longue… franchise que vous n’oublierez jamais Shunsuke Kikuchi… Allez, je vous laisse deviner…
[« Dragon Ball – Extrait 1 » – Shunsuke Kikuchi]
Dragon Ball… LA série inspirée du manga d’Akira Toriyama. Depuis sa première diffusion le 26 février 1986, ses fans n’ont fait que croitre… Et, à en croire la ferveur et l’énergie toute communicative que ces derniers ont déployé lors des différentes représentations du magistral concert « Dragon Ball Symphnoic Adventure » concocté par mon ami Romain Dasnoy et ses camarades d’Overlook Events, ce n’est pas près de s’arrêter.
[« Dragon Ball – Extrait 2 » – Shunsuke Kikuchi]
Alors… je dois vous l’avouer : je n’ai jamais vu un seul épisode, ni un seul film ou OAV, de Dragon Ball. Et pas plus de Dragon Ball Z, GT ou autre Super… Je sais, honte à moi. Ou pas. Que voulez-vous ? Ce n’est pas de ma faute, je suis définitivement de la génération précédente. Alors, comme je ne voulais pas me louper, j’ai tenté le joker « coup de fil à un ami »… J’ai appelé mon pote Donald, que je sais grand amateur de l’univers en question, et je lui ai demandé de me choisir un morceau… oui un seul parmi ces milliers d’heures d’écoute… celui qui lui vient immédiatement en tête quand on évoque Dragon Ball et ses suites. Et il a choisi… celui-ci. Donald, c’est pour toi !
[« Dragon Ball Z – Cell Fight Music Theme » – Shunsuke Kikuchi]
C’est tiré de Dragon Ball Z et ça s’appelle « Cell Fight »… M’est avis que ça devrait parler aux amateurs. Et pour les plus nostalgiques, revoici juste pour le plaisir l’un des tous premiers morceaux de Dragon Ball tout court…
[« Dragon Ball – Extrait 3 » – Shunsuke Kikuchi]
Face à pareille carrière : difficile d’être exhaustif… Entre souvenirs et découvertes, j’espère donc que ce modeste SérieFonia aura su rendre hommage à l’un des plus prolifique et talentueux compositeurs que le japon ait jamais compté… tout en faisant plaisir à ceux d’entre vous pour qui il comptait le plus… Naturellement, c’est à présent sur l’un de mes morceaux préférés que je vais vous quitter. Sans surprise aucune, j’en reviens à Albator… Harlock… et plus précisément à un autre personnage qui, pour le coup, conserve le même nom d’un pays à l’autre : Emeraldas. Régulièrement, l’homologue féminin du Capitaine Corsaire venait lui prêter main forte avant de repartir en quête de liberté… toujours plus loin… au plus profond des étoiles. Et voici comment Shunsuke Kikuchi l’accompagnait… En lui souhaitant un bon voyage…
[« Albator 84 – Emeraldas » – Shunsuke Kikuchi]
Pour écouter nos émissions sur Deezer, ça se passe ici
Dispos aussi sur Apple Podcast et Podcast Addict
Pour rejoindre le Twitter de La loi des séries, ça se passe ici
Pour rejoindre la page Facebook de La loi des séries, ça se passe ici