Si les hommes oeuvrent à se faire la guerre, force est de constater qu’ils sont encore plus forts lorsqu’ils s’unissent pour prêcher la paix. Depuis mardi 26 juillet, une multitude d’hommages sont rendus au défunt Père Hamel dans la France entière, rassemblant une foule considérable, allant bien au-delà des religions.
L’union fait la force
C’est avec le cœur lourd que les fidèles chrétiens et musulmans, tout âge confondu, marchent la main dans la main et partagent un réel instant de fraternité. Auguste Moanda, curé de la paroisse Saint- Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray a déclaré aux musulmans « Vous partagez notre douleur. Cette douleur est aussi la vôtre ».
De cette façon, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a invité les fidèles à se rendre à la messe dominicale du dimanche pour exprimer « solidarité et compassion ». Ainsi, dans la cathédrale de Rouen pleine à craquer, la messe de dimanche dernier a rassemblé près de 2000 personnes, chrétiennes, laïques et musulmanes. Il en va de même dans la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Aussi, l’imam d’une mosquée de Nantes a prié à la mémoire du Père Hamel, suivi par une multitude de fidèles. De plus, à Toulouse, nombre d’entre eux ont déambulé silencieusement d’une mosquée à une église. À Lyon, une « marche de la fraternité » a été organisée rassemblant 400 personnes, quelles que soient leurs convictions religieuses. Enfin, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) à témoigné de sa solidarité aux paroisses et aux églises françaises. Il appelle l’ensemble de la société civile à s’unir dans le but de défendre la République et faire face à la progression du terrorisme.
Finalement, clés du respect et du discernement, l’union et le recueillement sont à comprendre comme une arme de paix, contre la colère et l’incompréhension.