Deux voitures-béliers. Barcelone et Cambrils touchées. Un lourd bilan, des centaines de blessés. L’enquête sur ce double attentat est en cours, et déjà quatre suspects ont été arrêtés. Retour sur les évènements du 17 et 18 août, deux jours d’horreur en Espagne.
Récit des faits
D’abord Barcelone. Une fourgonnette fonce dans la foule le jeudi 17 août en fin d’après-midi. Elle fait de la place Catalogne sa principale cible, puis continue son chemin dévastateur sur les Ramblas, artère très touristique de la ville, avant de prendre la fuite. Résultat ? treize morts et une centaine de blessés, dont vingt-huit français. L’attaque est revendiquée par l’Etat Islamique peu après. On croyait l’horreur finie.
Quelques heures plus tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, arrive le second attentat, à Cambrils, située à 120 km de Barcelone. Même mode opératoire aussi destructeur sur une promenade en bord de mer. La fourgonnette vise des civils et des policiers, faisant un mort et six blessés. Cinq terroristes présumés ont été tués dans la fusillade qui a suivie entre policiers et assaillants.
Un lourd bilan
L’Espagne est en deuil. Les deux attentats, « supposés liés » selon le gouvernement espagnol, ont touché de nationalités très différentes : Espagnols, Allemands, Italiens, Portugais et Américains.
La France a également été profondément blessée. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a indiqué qu’une cellule de crise a été ouverte Quai d’Orsay ainsi qu’une enquête antiterroriste.
L’enquête en cours
Pour le moment, quatre personnes ont été arrêtées, trois Marocains et un Espagnol, toutes liées aux attentats mais inconnues des services antiterroristes. José Louis Trapero, major aux Mossos d’Esquadra, la police régionale catalane, affirme que le conducteur de la fourgonnette n’a pas été interpellé et que le nombre exact de responsables de cet attentat est encore flou.
Il indique également que l’attentat devait être de plus grande ampleur (l’enquête parle d’une attaque au sein de la Sagrada Familia). Le Premier ministre Juan Ignacio Zoido se montre quant à lui confiant indiquant que « la cellule a été démantelée ».
D’ailleurs, l’un des suspects a été arrêté jeudi soir à Alcanar, au sud de la Catalogne. Ville où a eu lieu, la veille, une explosion meurtrière liée aux attentats concernés selon les enquêteurs.
Un autre suspect s’appelle Driss Oukabir. Il se serait rendu au commissariat de Ripoll, dans le nord de la Catalogne, sous prétexte qu’il s’était fait voler ses papiers d’identités et qu’il faisait la « Une » de tous les journaux.
La confusion reste planante sur son rôle pendant les attaques. Son frère Moussa Oukabir, un temps soupçonné d’être le conducteur, faisait parti des assaillants abattus lors de la fusillade. Le principal suspect, toujours recherché par les enquêteurs, est Younès Abouyaaqoub, Marocain de 22 ans.
Le monde à l’heure espagnole
Le pays est endeuillé. Forte destination touristique mondiale, ce n’est pas la première fois que l’Espagne a été touchée par un attentat. En 2004, Madrid avait déjà été visée par des attaques à la bombe dans les cercanias (trains de banlieue), entraînant la mort de pas moins de cent quatre-vingt onze victimes. Soit l’attentat le plus meurtrier depuis 1988.
L’heure est à la coopération internationale face au terrorisme. L’entente essentiellement européenne des services de renseignements. Le monde s’est mobilisé face à la tragédie. D’abord grâce aux réseaux sociaux et aux chaînes de solidarité, puis via des messages de soutiens venant de toute part.
Pour voir notre live consacré aux attentats de Barcelone c’est ici