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HPI sur TF1 : « Etre HPI, c’est un mode de fonctionnement, pas une maladie ! »

Lancée sur TF1 ce jeudi dernier, la série policière HPI raconte le quotidien d’une femme à haut potentiel intellectuel . Et même si la fiction a rassemblé plus de 9 millions de téléspectateurs, une partie de l’audience reste sceptique. VL a rencontré une femme HPI pour récoler son témoignage. 

Ce jeudi 29 avril, TF1 a lancé une nouvelle série nommée HPI. Dans le rôle de Morgane Alvaro, Audrey Fleurot interprète une femme de ménage dans un poste de police. Un soir, alors qu’elle nettoie les lieux, elle fait tomber accidentellement des dossiers et parvient à résoudre une enquête jusqu’alors compliquée. La jeune femme, diagnostiquée haut potentiel intellectuel avec un QI de 160, rejoint alors le service de police grâce à ses capacités exceptionnelles. 

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La série a réuni plus de 9 millions de téléspectateurs, un record pour TF1. Mais la première diffusion a suscité des réactions très divergentes. D’une part, les personnes reconnaissantes d’en avoir plus appris sur cette particularité et d’autre part les sceptiques qui trouvent que le personnage ne reflète pas la réalité.

L’avis d’une femme à haut potentiel intellectuel  

Amatrice de la série, Maud souhaite mettre l’accent sur le fait que la série est bel et bien une fiction qui contient de l’humour. Les avis négatifs jugeant la série « grossière » ou frôlant les stéréotypes, cette mère de famille les réfute et affirme que ce n’est pas un documentaire. Même si le profil de Morgane Alvaro est légèrement accentué, il faut rappeler que les profils des HPI sont infinis. 

Dans le cas du personnage principal, son QI est extrêmement élevé, environ 160. D’après Maud, la personnalité de Morgan est assez homogène comme la sienne. Bien que leur cerveau réfléchisse deux fois plus vite que la normale, les deux sont assez extravertis. Elle affirme cependant que de nombreux profils existent. Des hauts potentiels sont parfois extrêmement introvertis et certains peuvent même souffrir d’hypersensibilité émotionnelle ou d’autres de troubles dys (dyslexie, dyspraxie, dysphasiela, dyscalculie, dysgraphie, dysorthographie). Elle explique que les HPI sont en perpétuelle réflexion, certaines activités ou passions peuvent devenir obsessionnelles et il devient vite difficile d’abandonner une tâche sans la terminer. Le personnage de Morgane, par exemple, n’est pas capable d’arrêter une énigme tant qu’elle n’est pas résolue.

Bien que la série s’inspire de certains clichés des hauts potentiels, elle nous assure que la réalité est quand même assez proche. Maud estime que cette série met enfin la lumière sur cette particularité, « la série permet d’apprendre aux gens ce que c’est et surtout de faire évoluer les mentalités. C’est un mode de fonctionnement, pas une maladie!« . 

Les enfants HPI représentés

Ayant un fils détecté HPI, Maud assure que les parcours des HPI enfants sont parfois difficiles. Les jeunes ayant un QI plus développé peuvent souvent être sujet à des moqueries ou pire, du harcèlement. « Pour eux c’est comme avoir un moteur de formule 1 dans une 2 chevaux » détaille-t-elle. Le personnage de l’enfant de Morgane permet également de représenter ces derniers. Et cette série permet, en quelque sorte, de faire comprendre aux parents, mais aussi aux enfants qu’être HPI est tout à fait normal et qu’il faut en être fier. 

Par ailleurs, des associations existent, et Maud a lancé son propre réseau Zèbres de la Lune qui permet de répondre aux questions des parents d’enfants HPI, de leur donner des astuces mais également de les rassurer. « C’est aussi notre rôle, en tant qu’HPI d’expliquer comment on fonctionne » conclut-elle.

À lire aussi : HPI – saison 1 (8×52 minutes) | La loi des séries #484

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