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Les sages-femmes en grève pour dénoncer leurs conditions de travail

Les sages-femmes organisent ce mercredi une journée de grève et de mobilisation. Elles sont 24 000 à demander plus de reconnaissance et une revalorisation de leur profession.

Les « blouses roses » se mobilisent aujourd’hui. Dans un communiqué, une dizaine d’associations et d’organisations syndicales ont appelé les sages-femmes à faire grève ce mercredi. Elles dénoncent des conditions de travail « inacceptables » et demandent « plus de reconnaissance et de valorisation de leur métier ».

Le 5 mai marque la journée internationale du métier de sage-femme. Mais aujourd’hui, elles se sentent oubliées, notamment du Ségur de la Santé. « En France, aucune naissance n’est possible sans la présence d’une sage-femme », affirment-elles.

Les sages-femmes du public au privé

Ce sont les sages-femmes de tous milieux professionnels confondus (public, privé, PMI, hospitalier) qui se mobilisent. Ces personnels soignants demandent une augmentation des rémunérations pour tous, des effectifs ou encore la fin de la précarité hospitalière.

Dans le secteur privé, les sages-femmes demandent, entre autres, de véritables négociations avec l’Assurance-maladie pour le suivi post-natal. Mais également la reconnaissance de l’accompagnement global des patientes.

Un métier essentiel

Ce sont 24 000 sages-femmes, chaque jour, qui assistent aux premières heures de vie des nouveau-nés. Mais aussi aux souffrances, aux inquiétudes et aux craintes des parents. Ce métier est pourtant essentiel pour le bon déroulement d’une grossesse et des premiers jours du bébé. La profession se sent aujourd’hui surchargée et affaiblie. Il faut rappeler que les sages-femmes ont été en première ligne, elles aussi, pendant la crise du Covid.

En dix ans, le nombre de sages-femmes a augmenté, passant de 18 000 à 23 000. Mais d’un autre côté, elles ont quitté les hôpitaux. 74 % d’entre elles y exerçaient en 2011, contre 60 % aujourd’hui. C’est au contraire l’univers libéral qui a vu ses rangs augmenter de 20 %. Une tendance qui devrait s’accentuer. 70 % devraient travailler en cabinet d’ici 2030, selon la DRESS, outil statistique de Santé publique France.

Des journées d’action ont été menées les 26 janvier, 10 et 24 février ainsi que le 8 mars dernier. Les sages-femmes attendent du gouvernement « des mesures fortes, concrètes, pour stopper l’hémorragie ».

A lire aussi : Seine-et-Marne : les médecins pourront briser le secret médical pour les violences conjugales

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