Avec le lancement en orbite de son satellite en forme de grosse boule à facette, la start-up néozélandaise Rocket Lab s’est attirée les foudres des astronomes partout à travers le monde. La raison ? Cette dernière pourrait interférer dans les études sur les étoiles.
Visible depuis la Terre
Imaginée par Peter Beck (fondateur de Rocket Lab), « Humanity star » est une grosse boule d’environ 1 mètre de diamètre composée de fibres de carbone et de 65 facettes hautement réfléchissantes. Grâce aux reflets des rayons du Soleil, la fausse étoile devrait être visible partout depuis la Terre. Une expérience humaine sur laquelle est basée le projet de Rocket Lab : « C’est un rappel à tous ceux sur la Terre de notre place fragile dans l’univers ». Peter Beck, son chef exécutif et créateur, a expliqué que la sphère allait « créer une expérience partagée par tout le monde sur la planète ». Rien de sûr néanmoins concernant cette visibilité terrestre de « Humanity Star »qui se maintiendra à une orbite de 300 à 500 kilomètres d’altitude.
Les experts mécontents
Censé être l’objet le plus brillant dans l’espace durant les neuf prochains mois, la sphère à facettes ne rassure pas les astronomes. « Rocket Lab a probablement touché sans le vouloir l’un des points sensibles de ma profession », regretteRichard Easther (chercheur à l’université d’Auckland) au Guardian. La pollution atmosphérique rendant déjà l’étude de l’espace difficile, le satellite ultra brillant de Peter Beck ne vient pas arranger les choses. « C’est définitivement un rappel de la fragilité de notre place dans l’univers, car cela infeste la chose la plus importante que l’on doit urgemment chérir », a surenchérit Caleb Scharfle (directeur d’astrobiologie à l’université de Columbia) dans la revue Scientific American.
Il est possible de suivre la trajectoire de Humanity Star en direct en cliquant ici