7% des Français adultes ont de grave difficultés à lire, écrire et compter. Plus de la moitié d’entre eux sont salariés. Une entreprise sur deux a déjà été confrontée à des employés illettrés.
L’illettrisme se différencie de l’analphabétisme par le fait qu’il implique que l’individu a été scolarisé. Mais pour des raisons qui peuvent aller de la dyslexie à un traumatisme moral, l’illettré n’a pas pu terminer sa formation à la lecture et à l’écriture. Selon un sondage réalisé pour la délégation interministérielle à la langue française pour la cohésion sociale, près de 2,5 millions de français seraient concernés.
Les journée nationales d’actions contre l’illettrisme se tiennent du 8 au 15 septembre. Leur slogan, « face à l’illettrisme, vous n’êtes pas seuls », vient de la gêne qu’ont les illettrés à parler de leur problème. Cette gêne les pousse à trouver des stratégies pour contourner leur manque. Que ce soit pour écrire un chèque, passer le permis, écrire un CV, lire une enseigne… Un illettré ne peut compter que sur son entourage pour accomplir ces tâches, banales pour les autres. Pourtant, une fois le problème confronté, il n’y a pas de limite d’âge pour réapprendre.
L’illettrisme, une « grande cause nationale »
Les derniers chiffres de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) date de 2012. La France, avec 7% des 18-65 ans concernés par l’illettrisme est vingt-deuxième sur les vingt-quatre places du classement. François Hollande avait déclaré l’illettrisme, « grande cause nationale » en 2013. Depuis, les chiffres se sont améliorés. Mais dans le cas des entreprise, à peine un tiers de celles qui ont détectés des cas dans leurs rangs, ont entrepris des examens de dépistage. Encore moins de solutions d’apprentissage ont été fournies.
La crainte du salarié repéré est de perdre son emploi. Pour la plupart, les illettrés ne peuvent occuper que des emplois peu qualifiés, faciles à remplacer. L’incapacité à lire et à écrire devient un frein quand il s’agit de retrouver un travail. Ce sont les problématiques abordées lors de ces journées nationales d’action contre l’illettrisme.