Partout en France des rassemblements de soutien aux victimes de l’attentat, survenu à Charlie Hebdo, ont été organisés. À Nice, Christian Estrosi et près de 3000 « Charlie » se sont réunis.
Sur la place Garibaldi, à Nice, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées. L’émotion est palpable. Des étudiants, des journalistes, des travailleurs, tous se sont réunis pour témoigner leur peine.
« Ils ne nous font pas peur ! »
Christian Estrosi, le député-maire de Nice, a tenu un discours solennel au sujet de l’attentat qui a visé Charlie Hebdo et a demandé une « minute de silence pour témoigner ».
« Barbarie épouvantable”. Tels sont ses premiers mots concernant ces attentats.
Mettant en avant la liberté d’expression, il a condamné cet acte en s’adressant à la population niçoise, présente en masse sur la place Garibaldi.
Peu après son discours, il a confié à Radio VL qu’il demandait « au ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve que le plan vigipirate passe en Alerte Attentat -passant d’une menace imminente à une protection maximale- aussi à Nice et dans toutes les grandes métropoles de France ».
Revenant sur ce rassemblement, il a expliqué que les français n’ont peur de personne, même si le « sentiment qu’un proche puisse être frappé de la même manière » était compréhensible.
De son côté, le préfet des Alpes Maritimes, Adolphe Colrat, a rendu hommage à Christian Estrosi pour avoir organisé ce rassemblement. Il a, par ailleurs, assuré que la France ne se laissera pas intimider.
« On a peur d’être stigmatisés »
Siham, 45 ans, présente au rassemblement, expliquait que « l’Islam ne demande pas de tuer des innocents ».
Maher et Moktar, bougie à la main, étaient là, eux aussi. Émus, ils sont cependant fiers de venir en tant que « musulmans français » et veulent marquer la distinction entre islamistes et musulmans : « C’est horrible, au nom de l’Islam, ils font n’importe quoi ».
Sarah, elle aussi sur la place Garibaldi, est « triste » et fait part de son sentiment « d’horreur absolue de s’en prendre aux libertés ».
« On va continuer quoi qu’il arrive »
Didier Beaumont, journaliste à France 3 couvrait l’événement. Il explique qu’il continuera à informer les gens de la même façon et poursuit et déclarant « qu’ils ne pourront pas gagner en s’attaquant à la presse », symbole de la liberté de pensée.
La jeunesse elle aussi présente
De nombreux étudiants, eux aussi, se sont réunis à Nice pour marquer leur soutien.
Julien, Anaïs et Claire, étudiants en économie expliquent qu’ils se sentent menacés par les islamistes mais qu’ils resteront mobilisés face à la barbarie.
Selon Marine, étudiante à l’EDHEC, « il faut qu’on soit tous unis. » Elle juge qu’on a attaqué la démocratie et les libertés et « qu’il ne faut pas se laisser faire ».
Sarah, elle, est choquée et en colère. La jeune étudiante en droit, âgée de 18 ans, a beaucoup de peine, ressent de l’incompréhension, mais ne se laissera pas faire face au terrorisme.