Le 31 Janvier dernier, Manuel Valls présentait « Bilan et Perspectives » lors de la conférence annuelle du ministre de l’Intérieur sur la politique de l’immigration. Une conférence de presse sous tension, où le premier flic de France était attendu au tournant.
La baisse des expulsions en 2013 critiquée par l’opposition
C’est un des grands points de la politique d’immigration de chaque gouvernement. Valls soutient depuis le début de son mandat vouloir rompre avec » la politique du chiffre » faisant référence à son prédécesseur, Guéant.
On dénombrait en 2012 entre la fin du mandat de Claude Guéant et le début de celui de Manuel Valls, 36.822 expulsions et retours aidés contre 27.000 en 2013. Des chiffres nettement en baisse justifiés par Valls comme la conséquence de deux choses. L’une due à la baisse de l’allocation attribuée aux étrangers en situation irrégulière quittant le territoire français volontairement. L’autre due « aux mirages statistiques » cités par Valls accusant la politique de Claude Guéant.
Des expulsions à la baisse et des régularisations à la hausse. La régularisation des étrangers sans-papiers a augmenté de 27 % soit 10.000 régularisations de plus en 2013. De quoi faire bondir l’opposition, notamment le député UMP Eric Ciotti qui a critiqué virtuellement la politique de Valls l’accusant d’être trop laxiste sur le nombre de régularisations et d’envoyer des signaux aux clandestins.
La question de l’intégration en suspens
Comme oubliée, la question sur l’intégration ne semble pas être à l’ordre du jour. Pourtant sur les lèvres du Premier Ministre au Printemps 2012 lors de son discours, Manuel Valls avait suivi J-Marc Ayrault dans son enthousiasme.
C’est sans rappeler que la question de l’intégration est un sujet sensible Place Beauvau. Une question tentée d’être résolue sous le précédent quinquennat avec la création du ministère de l’intégration et de l’identité nationale et qui avait abouti à une controverse.
A l’approche des élections municipales, voilà une autre question sur l’immigration rangée dans les cartons après celle du vote des étrangers.
Hermance Fotchine