Ancien pilote de Formule 1 dans l’écurie Haas entre 2021 et 2022, Mick Schumacher a été invité ce lundi par l’écurie Rahal Letterman Lanigan Racing pour essayer l’IndyCar sur le circuit d’Indianapolis.
Et si un Schumacher rejoignait l’IndyCar ? C’est la question qui se pose après que Mick, le fils du légendaire septuple champion de F1 Michael Schumacher, ait completé 18 tours au volant de la RLL n°75 Honda lundi à l’occasion d’une journée de test de rookies sur le circuit routier de l’Indianapolis Motor Speedway, là où son père a remporté cinq victoires en Formule 1 entre 2000 et 2006.
Après son éviction de Haas F1 Team à la fin de l’année 2022 et 43 Grands Prix, le pilote allemand de 26 ans a passé les trois dernières saisons en Endurance dans l’écurie Alpine avec laquelle il a marqué trois podiums dans la catégorie Hypercar. Mais il n’a jamais caché son envie de revenir en monoplace.
S’il a indiqué aux médias américains présents sur le circuit que « l’IndyCar est une excellente option » pour 2026 et que « jusqu’ici, tout va bien », il faudra attendre un peu pour avoir plus de précisions autour d’une éventuelle arrivée de Schumacher dans la categorie nord-américaine : le team RLL a déjà annoncé ses trois pilotes pour l’an prochain (bien qu’ils aient payé la journée de tests pour Mick), et des équipes comme Juncos Hollinger Racing, AJ Foyt et le team Dale Coyne n’ont pas encore communiqué sur leurs seconds pilotes respectifs, dans une grille 2026 presque déjà au complet.
Malgré le flou autour de son avenir en sport automobile pour la saison à venir, le pilote allemand est déjà conquis par la monoplace outre-atlantique et a grandement montré son intérêt pour le championnat. Affaire donc à suivre.
Trois questions pour Mick Schumacher
A l’issue de sa journée de tests, une vidéo-conference a été organisée avec l’intéressé, l’occasion de revenir sur ses sensations à bord de la RLL.
VL : Mick, comment s’est passé ta journée ? Qu’est ce que ça t’a fait de revenir en monoplace ?
MSC : J’aime voir mes pneus, c’est sur ! (sourit) Évidemment, c’est différent des autres monoplaces avec lesquelles j’ai couru, surtout avec l’aeroscreen : Il commençait à faire chaud par moments et le flux d’air est difficile, mais ce sont toutes les choses dont tu sais que tu t’habitues un peu et à comprendre ce que sont ces petites différences. Il y’a un grand potentiel de sécurité avec ce screen, et je pense que c’est pour ça que les gens sont contents avec ce système.
Mais ça été amusant de voir la voiture et d’avoir roulé avec.
VL : Tu as été en Formule 1 pendant quelques années, quelle est la plus grande différence que tu as constaté avec la RLL?
MSC : Ça ressemble beaucoup à une F2. C’est peut être un peu plus lourd au niveau du pilotage. Mais c’est assez différent d’une F1 : celle ci a une longueur d’avance en niveau d’appui et elle est plus puissante avec le système hybride, donc la conduite est différente.
La RLL est probablement plus agressive. Tu peux et tu dois l’être avec. Les pneus supportent une bonne partie de cette conduite rigide, il y’a beaucoup de plaisir à la fois. Chaque aspect a ses avantages et ses inconvénients. Ca été bien de voir la différence entre les deux.
VL : Est-ce que c’était émotionnel de venir à Indianapolis, sur un circuit où ton père a gagné souvent ?
MSC : Pas vraiment, j’étais plutôt très focus à faire tout le programme. Et j’imagine que le tracé a changé un petit peu entre temps (ce qui est le cas, ndlr), mais ca été incroyable de voir le circuit et ses infrastructures. Globalement, je suis très content d’être ici.