Un infirmier de l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, s’est suicidé par défenestration dans la nuit de dimanche à lundi. Un cardiologue s’était déjà suicidé en décembre 2015 dans ce même établissement.
Un drame qui accuse à nouveau les conditions de travail des infirmiers. L’assistance publique-Hôpitaux de Paris a annoncé la nouvelle ce matin. Un infirmier s’est suicidé en passant par la fenêtre dans la nuit de dimanche à lundi. « Il travaillait habituellement en équipe de suppléance de nuit » explique dans son communiqué l’AP-HP. « Il n’était toutefois pas de service cette nuit-là ».
Une enquête a été lancée en interne par l’hôpital et la cellule d’analyse des suicides a été saisie. Un CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) devrait également être organisé dans la journée.
Un drame récurrent chez les infirmiers
Une tragédie qui devient de plus en plus courante chez les infirmiers. Une vague de suicide avait été constatée cet été dans la profession. Pour cause, la pression budgétaire imposée aux hôpitaux. Les infirmiers sont débordés et peu payés, ce qui rend leurs conditions de travail très difficiles.
Pour faire face à cette situation, la ministre de la santé Marisol Touraine avait annoncé début décembre « un plan pour l’amélioration de la qualité de vie au travail des hospitaliers ». Un plan qui n’a pour l’instant pas convaincu les infirmiers, jugeant ce plan « insuffisant ».
En décembre 2015, le cardiologue s’était également défenestré à l’hôpital Georges Pompidou alors qu’il revenait de 9 mois d’arrêt maladie. Sa femme accusait la direction de l’hôpital de harcèlement moral envers son mari et avait porté plainte.