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[INTERVIEW] Jonathan Gresham, l’excellence du pure wrestling de Ring of Honor à Terminus

Ce jeudi 24 février, la nouvelle promotion de catch indépendant « Terminus » organisera son deuxième pay-per-view à Atlanta en Géorgie. À cette occasion, Jonathan Gresham, cofondateur de la promotion, défendra son championnat du monde ROH contre Santana. VL Media a eu l’opportunité de s’entretenir avec le catcheur à la veille de son combat. Dans cet entretien, Jonathan Gresham se confie sur l’avenir de cette nouvelle structure, son parcours chez ROH ou encore sur sa carrière de catcheur qui le fait lutter aux quatre coins du monde.

VL: Ce dimanche 20 février, tu as confronté le champion mondial unifié de Progress Wrestling, Cara Noir, après son match face à Shane Strickland. Bien que tu aies affronté et battu certaines des plus grosses stars du circuit britannique, tu n’as jamais affronté Cara Noir. À l’approche de ce match prévu pour le 20 mars au 130ème chapitre de Progress Wrestling, quelle est ton opinion sur ce catcheur et que penses-tu de cette nouvelle génération de catcheurs issue de la scène indépendante britannique ?

Jon: Cara Noir est champion depuis je ne sais pas combien de temps (ndlr: 766+ jours à l’heure de la publication). Il peut se considérer comme étant le meilleur catcheur au Royaume-Uni à l’heure actuelle, au vu du nombre de challengers qu’il a battu. Mon objectif a toujours été de prouver que je suis le meilleur catcheur au monde. La seule manière pour moi de le faire, c’est en affrontant et en m’entraînant avec des catcheurs qui ont la même vision que moi. Je pense que Cara Noir est l’un des meilleurs catcheurs auquel je puisse me confronter et c’est pour cela que je l’ai défié. J’espère de ce fait, remporter le championnat mondial unifié de Progress Wrestling pour montrer que je suis réellement le meilleur catcheur au monde. En ce qui concerne cette nouvelle génération de talents en Angleterre, la scène indépendante est vraiment différente de ce que j’ai pu connaître avant. Beaucoup de catcheurs, avec qui j’étais proche, sont maintenant chez WWE ou du côté de NXT UK et ne sont donc plus sur le circuit indépendant. La plupart des lutteurs que je croise aujourd’hui dans les vestiaires sont plus jeunes que moi, très ambitieux et novateurs dans leur style. Je ne peux pas en dire plus parce que je n’en ai pas affronté tant que ça, mais je vois leur passion et j’ai hâte pour l’avenir.

VL: Pour le deuxième pay-per-view de la promotion Terminus, prévu le 24 février, tu défendras ton titre de champion du monde Ring of Honor contre Santana. Après ton premier match contre Josh Alexander lors du premier événement, comment comptes-tu faire pour rendre ce match encore plus spécial ? À quoi les fans peuvent s’attendre pour ce match ?

Jon: Ça sera le premier match avec des règles « pures » de sa carrière. Les fans peuvent s’attendre à voir Santana en dehors de sa zone de confort de sorte à s’adapter à mon style. Je domine le catch pur et je suis le meilleur catcheur pur au monde. Il met les pieds dans mon domaine. Je prévois de lui apprendre ce qu’est la lutte pure. Je suis presque sûr que son but est de me tenir tête, à moi et à mon style de catch, pour amener le championnat du monde de la Ring of Honor du côté d’All Elite Wrestling. J’ai bien l’intention de faire échouer ses plans. La priorité est de donner au public d’Atlanta et aux fans à travers le monde, un show dont ils se rappelleront pendant longtemps.

Dimanche dernier, au chapitre 129 de Progress Wrestling, Jonathan Gresham a confronté le champion mondial unifié de la promotion, Cara Noir. Crédit Photo: Progress Wrestling.

VL: À propos de Terminus, tu es d’ailleurs l’un des deux cofondateurs de l’organisation avec Baron Black. Peux-tu nous raconter comment cette idée de créer une promotion de catch indépendant est devenu réalité ? À quel point cela fut difficile de lancer cette structure en pleine période de crise sanitaire ?

Jon: C’était pas si difficile pour être honnête. Quand on a de la volonté, on trouve toujours un moyen de faire fonctionner les choses. Baron et moi sommes amis depuis qu’il a débuté, je crois. J’ai fait mes débuts quelques années avant lui et on a toujours été là l’un pour l’autre. Notre amitié s’est solidifié avec les années. On s’est toujours amusé à l’idée de promouvoir un show. Lui et moi avions l’habitude d’aller à plein de shows indépendants ensemble, et on n’aimait pas vraiment la manière dont c’était géré, que ce soit au niveau business ou d’un point de vue narratif. On s’est dit qu’on pouvait créer quelque chose pour les gars dans le vestiaire. Une promotion qui s’attache davantage aux attentes des fans au lieu de faire un show pour des raisons égoïstes comme beaucoup le font. C’est ça qui nous passionne, ainsi que le fait de vouloir ramener du catch autour d’Atlanta.

VL: Par ailleurs, avec seulement un show au compteur, Terminus est déjà considéré par beaucoup de fans comme étant l’une des promotions les plus en vogue du circuit indépendant américain. Est-ce que tu t’attendais à ce niveau de popularité ? Il y a-t-il des leçons que tu tires de ce premier show pour faire en sorte que le deuxième soit encore meilleur ?

Jon: Oui, on a appris beaucoup. Je suis très ouvert à l’idée de recevoir des conseils de la part des fans ou de vétérans du milieu. En soi, je suis curieux de connaître la perception de quiconque ayant regardé le premier show pour faire mieux la prochaine fois. Baron et moi avons déjà fait quelques changements par rapport au premier pay-per-view. L’éclairage, les caméras et la disposition de la salle vont être légèrement modifiés. Pas mal de changements vont apparaître au fur et à mesure des prochains shows. Je ne m’attendais pas du tout à ce que ça marche aussi bien. Je pense que les gens attendaient quelque chose de radicalement différent et je tiens à souligner que toutes mes idées ne sont pas encore mises en place. Je prend le temps pour réfléchir et mettre ma vision du catch dans ce produit. Avec le temps, Terminus deviendra la promotion qu’elle est censée être.

Santana a fait une apparition surprise lors du permier show Terminus en interrompant une confrontation entre Bandido et Jonathan Gresham. Crédit Vidéo: Terminus (Youtube).

VL: Tu es l’actuel champion du monde de Ring of Honor, titre que tu as obtenu à Final Battle 2021. En quoi est-ce important pour toi de continuer à porter l’esprit et l’héritage de la promotion malgré sa fermeture temporaire ?

Jon: J’ai toujours rêvé de défendre cette ceinture à travers le monde. Tout au long de ma carrière, j’ai voulu laisser mon empreinte dans le monde du catch en écrivant l’histoire. J’ai dans l’obligation de parcourir le monde si je veux défendre cette ceinture. Pour beaucoup de catcheurs de Ring of Honor, l’arrêt momentané de la promotion a été un gros coup dur au moral. Pour ma part, cela m’a donné des opportunités qui m’ont permis d’accomplir ce que j’ai toujours rêvé de faire. Bien sûr, ce n’est pas idéal de se faire licencier de son job, mais je me suis adapté à la situation. J’ai la chance de pouvoir faire certaines choses que je n’aurais pas pu faire sans cette pause. Désormais, je peux catcher pour wXw ou encore Progress Wrestling, chose que je n’aurais pas pu faire avec mon contrat exclusif. Dorénavant, j’ai la possibilité de me déplacer n’importe où pour affronter les meilleurs catcheurs de la planète, et pas juste ceux présents au sein de Ring of Honor. J’ai la chance de maintenir cet héritage laissé par des catcheurs comme Samoa Joe ou Bryan Danielson, qui ont eux aussi, défendu cette ceinture aux quatre coins du monde.

VL: Il y a-t-il des catcheurs contre qui tu aimerais défendre cette ceinture ?

Jon: Pas nécessairement pour une défense de titre. Pour être le meilleur catch au monde, je me dois d’affronter toutes les personnes qui se prétendent l’être également. Je l’ai déjà dit en interview plusieurs fois : pour redorer le blason de Ring of Honor, mon objectif est de combattre contre Bryan Danielson et CM Punk. Ils ont tous les deux pris le surnom de « Best in the World » lorsqu’ils étaient champions du monde dans la promotion. Mon but est de récupérer l’honneur de ce surnom pour l’attribuer uniquement à l’actuel champion Ring of Honor.

VL: Comme on l’a évoqué plus tôt, Ring of Honor a annoncé à la fin de l’année dernière le licenciement de tous ses talents et sa fermeture temporaire jusqu’en avril 2022. Comment as-tu appris la nouvelle ? As-tu eu des discussions récemment avec certains dirigeants de l’organisation ?

Jon: On a tous appris la nouvelle de la même manière. Les catcheurs l’ont appris en même temps que les fans. Je parle aux dirigeants lorsqu’ils doivent mettre en place mes matchs de championnat et pour avoir des informations sur le prochain show (Supercard of Honor XV). Ce sont les seules discussions que j’ai avec eux.

À Supercard of Honor XV, Jonathan Gresham affrontera Bandido pour couronner le champion mondial incontesté de la promotion. Crédit Photo: Ring of Honor.

VL: Enfin, revenons sur ta carrière sur la scène indépendante française. Tu as catché pour plusieurs promotions françaises, notamment N’Catch. As-tu un souvenir particulier ou une anecdote amusante de cette époque ? Il y a-t-il un·e catcheur·euse français·e que tu suis et qui selon toi a beaucoup de potentiel ?

Jon: Mec, j’ai tellement de souvenirs qui me viennent en tête. J’ai catché pour N’Catch, pour la FFCP (Fédération française de catch professionnel) et d’autres promotions. De mémoire, N’Catch organisait un show par mois tandis que la FFCP elle, produisait davantage de shows. Il y avait également une promotion qui faisait pas mal de tournées auxquelles j’ai participé, mais je ne me souviens plus de son nom. Je me rappelle qu’ils organisaient trois shows à la foulée. Par ailleurs, j’ai rencontré beaucoup de personnes sympathiques comme White Storm ou Norbert (Feuillan). J’ai fait la connaissance d’Amale également là-bas puisqu’elle a travaillé du côté de la FFCP pendant un petit moment, il me semble. Je l’ai connue à ses débuts, avant qu’elle ne devienne « The French Hope ». C’est vraiment cool de voir ce qu’elle est devenue aujourd’hui. J’ai vraiment apprécié faire les gros shows N’Catch à la Japan Expo, j’ai eu la chance de les faire une ou deux fois. Et en ce qui concerne un catcheur français que je suis, j’ai toujours pensé que Tristan Archer allait être un visage régulier de la scène indépendante française. Je sais qu’il s’entraîne dur pour cela et je suis sûr qu’il deviendra encore plus populaire sur la scène européenne.

Le deuxième événement de la promotion « Terminus » sera diffusé dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 février 2022 à 2 heures du matin heure française. « Terminus 2 » sera disponible sur la plateforme de streaming Fite TV pour le prix de 16.99€.

Lucas Charpiot
About author

20 ans. Etudiant en troisième année de licence d'anglais option Journalisme. Passionné de catch et de sport automobile.
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