À la uneSport

[INTERVIEW] Tom Hannifan, la voix américaine d’Impact Wrestling

Le 24 février prochain, Impact Wrestling présentera la quinzième édition de son pay-per-view, « No Surrender ». Pour l’occasion, et ce, comme depuis janvier 2022, Tom Hannifan sera à la table des commentateurs américains. Après avoir passé neuf années chez WWE, ce dernier s’est vite imposé comme le commentateur phare d’Impact Wrestling. À l’approche de l’événement, VL Media s’est entretenu avec le commentateur. Tom Hannifan fait le bilan de son année 2022 passée chez Impact, évoque les différences entre WWE et Impact en termes de commentaires et nous dévoile ses ambitions pour l’année à venir.

VL: Tu as fêté, au mois de janvier, ton premier anniversaire en tant que commentateur play-by-play d’Impact Wrestling. Quel bilan tires-tu de cette année 2022 que tu as passée là-bas ?

Tom: C’était une année fantastique. J’ai eu la chance d’essayer beaucoup de choses à l’antenne. J’ai le sentiment d’avoir évolué autant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. J’adore les gens avec qui je travaille et j’apprécie l’emploi du temps que j’ai chez Impact. En plus de cela, je suis impatient à l’idée d’avoir davantage d’opportunités et de responsabilités au sein de la promotion. C’est fou, je n’arrive pas à croire que ça fait déjà un an que je suis là-bas !

VL: Avant de rejoindre Impact Wrestling, tu étais chez WWE pendant presque neuf ans. Durant ces neuf années, tu as été, entre autres, commentateur pour Raw, Smackdown, NXT et NXT UK. Penses-tu avoir changé ta manière de commenter du catch depuis que tu as rejoint Impact ? Quelles sont les plus grosses différences que tu as pu constater entre ton style de commentaire chez WWE et celui chez Impact ?

Tom: En effet, je pense avoir changé ma manière de faire. Le plus gros changement, selon moi, c’est que je ne suis pas obligé de parler avec le verbiage WWE. Quand tu commentes pour WWE, il y a certains mots, certaines phrases, que tu es contraint d’utiliser parce que c’est de cette manière qu’ils veulent promouvoir leur produit à l’antenne. Ne plus être soumis à ces règles chez Impact me permet de me dévoiler davantage à l’antenne. Les gens n’entendent plus Tom Phillips, ils entendent Tom Hannifan. Je suis vraiment moi-même chez Impact. Je trouve que ça permet d’avoir des commentaires plus authentiques. Puis, grâce à Impact, je peux me permettre de tester certaines choses à l’antenne que je ne pouvais pas faire chez WWE. Le fait que nos shows soient enregistrés aide à voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Si j’essaye quelque chose qui ne marche pas vraiment, on peut toujours changer ça au montage. Ceux qui ont regardé Hard to Kill 2023 ont pu s’apercevoir que j’ai utilisé un langage assez crû pour le Full Metal Mayhem match. C’est un style de commentaire que je n’aurais jamais pu avoir chez WWE. Je suis reconnaissant d’avoir la chance de faire ça chez Impact. Quand le moment est bien choisi, c’est amusant de pouvoir commenter des matchs de notre époque avec un style de commentaire plus « old school ».

De 2012 à 2021, Tom Hannifan, connu alors sous le nom de Tom Phillips, fut l’un des commentateurs principaux des émissions hebdomadaires de WWE. Crédit Photo: WWE.

VL: 2022 fut une excellente année pour Impact Wrestling et la promotion est de plus en plus populaire auprès des fans. Grâce à l’offre Impact Insiders sur Youtube, ils peuvent revivre les meilleurs moments d’Impact de 2022. Peux-tu nous dire quel match as-tu préféré commenter ?

Tom: Frankie Kazarian contre Josh Alexander pour le titre mondial à Over Drive en novembre dernier. C’était remarquable. Cela dit, je ne veux pas manquer de respect aux autres matchs qui ont lieu à Impact en 2022. Il y a tellement de bons matchs que les fans peuvent revoir sur Impact Plus, DAZN à l’international ou sur notre chaîne Youtube. Notre bibliothèque de matchs est remplie de pépites, avec des catcheurs aux styles différents et de générations différentes. J’ai adoré le match à Over Drive. Le fait que Frankie Kazarian ait officiellement rejoint notre roster, quelques semaines après ce match, montre à quel point sa performance ce soir-là était époustouflante. Lui et Josh Alexander ont eu un match sensationnel et Frankie Kazarian a vraiment échoué de très peu.

VL: Parlons de tes débuts dans le journalisme sportif. Tu as eu ton diplôme de journalisme à l’université de Penn State en 2011. Là-bas, tu étais l’un des animateurs de la radio étudiante, COMRadio. Quelle est la chose la plus importante que tu as appris à cette époque-là ? Un conseil qu’on t’a donné et que tu appliques toujours douze ans plus tard ?

Tom: Je suis arrivé à COMRadio en ne sachant pas vraiment ce que je voulais faire. Je savais que je voulais travailler dans le sport et j’avais déjà cette volonté de devenir commentateur. Mais quand j’ai commencé, j’avais tellement d’envies différentes qu’il a fallu que je fasse des choix. Il a fallu y aller petit à petit. Que ce soit dans ma vie personnelle ou dans ma vie professionnelle, j’ai toujours un milliard d’idées à la seconde. Je suis ambitieux et je ressens ce besoin de réaliser mes objectifs rapidement. J’ai dû comprendre que les choses mettaient un certain temps avant de se concrétiser. La patience est une vertu. Je fais de mon mieux pour retenir cette leçon même si je ne suis pas la personne la plus patiente au monde (rires).

VL: En dehors du catch, tu animes toutes les semaines, Paydirt, un podcast consacré au football universitaire de Penn State. À quel point c’était important pour toi de revenir à tes premiers amours ? As-tu déjà envisagé de te rediriger vers une carrière de journaliste dans le football américain ?

Tom: Très honnêtement, ça ne m’a pas traversé l’esprit. C’est sûr que, après mon départ de WWE, je me suis mis à parler davantage de football américain sur les réseaux sociaux. Quand j’ai eu l’occasion de travailler pour Impact, je me suis rendu compte que le catch m’avait manqué et que j’avais encore beaucoup à accomplir dans ce domaine. Pour autant, je n’ai jamais oublié ma passion pour le football américain et je prend énormément de plaisir à animer ce podcast. C’est quelque chose que j’avais envie de faire depuis des années. Mon emploi du temps chez WWE ne m’aurait jamais permis de réaliser cela. Ça me tient à cœur de parler de l’équipe que je supporte et de me rapprocher de cette communauté qui compte vraiment pour moi. J’ai aussi la chance de pouvoir discuter avec des anciens joueurs que j’ai idolâtré ou qui ont marqué ma vie de fan. Plus le temps passe, et plus j’aime cet équilibre entre mon boulot chez Impact et le fait de pouvoir parler de football américain.

En dehors du catch, Tom Hannifan anime toutes les semaines, Paydirt, un podcast consacré au football universitaire de Penn State. Crédit Vidéo: Paydirt (Youtube).

VL: À No Surrender, Mickie James défendra son championnat Knockouts contre Masha Slamovich. Que penses-tu du run de Mickie James chez Impact et de son « Last Rodeo » ?

Tom: Son run montre à quel point elle aime le catch. Elle est capable de tout risquer pour prouver qu’elle a encore sa place au sein de la division féminine. Certains vétérans, a contrario, pensent que leurs accomplissements passés suffisent à les placer tout en haut de la carte. Ce n’est pas le cas de Mickie James. Elle veut mériter sa place au sommet, pas la réclamer. C’est quelque chose de très important et j’admire son courage et sa détermination. Son match contre Jordynne Grace le mois dernier fut très serré. On a cru à un moment qu’elle allait abandonner, mais elle a réussi, au final, à devenir la nouvelle championne Knockouts. C’est maintenant que ça se complique pour Mickie James. Dès lors que tu deviens championne, tu deviens une cible. Tous les grands champions te diront que c’est plus difficile de rester au sommet que d’y arriver. Que va-t-il se passer face à Masha Slamovich, qui veut à tout prix devenir championne après avoir échouée à deux reprises face à Jordynne Grace ? Ça va être un match très intense entre les deux.

VL: À l’époque où tu travaillais pour WWE, tu animais une émission sur leur chaîne Youtube appelée « 5 things ». Pour finir cette interview, j’aimerais donc savoir : quelles sont les cinq choses que les fans de catch peuvent espérer d’Impact Wrestling pour 2023 ?

Tom: Ça me fait plaisir que tu évoques cette émission. C’était tellement fun à faire. Pour la petite anecdote, la main que vous pouviez voir lors des transitions, c’était la mienne. Avec mon producteur de l’époque, Adam Kirshner, on avait carte blanche sur ce qu’on voulait faire de cette émission. Adam a contribué énormément à sa réussite. Pour répondre à ta question, je dirais que les fans peuvent s’attendre, selon moi, au couronnement d’un nouveau champion mondial. Ensuite, Impact continuera de remplir ses salles comme nous l’avons fait pour Hard to Kill cette année. J’espère également qu’on aura l’occasion de faire plus de shows en direct. J’espère aussi qu’on pourra faire des shows en collaboration avec d’autres promotions. Personnellement, j’adorerais pouvoir représenter Impact au Japon.

Tom Hannifan a vu juste sur ses pronostiques puisqu’Impact Wrestling a annoncé un événement en collaboration avec New Japan Pro Wrestling. En effet, le 30 mars prochain, les deux promotions organiseront le pay-per-view  » Multiverse United ». Le combat principal verra Will Ospreay, de NJPW, affronter « Speedball » Mike Bailey, d’Impact Wrestling. Impact Wrestling présentera, le 24 février prochain, « No Surrender ». L’événement sera diffusé à deux heures du matin heure française sur Fite TV et est disponible au prix de $9.99. Le show sera commenté en version française par Jean-Fred Clément et Marc Blondin.

Lucas Charpiot
About author

20 ans. Etudiant en troisième année de licence d'anglais option Journalisme. Passionné de catch et de sport automobile.
Related posts
À la uneEquitation

5 films cultes à voir pour les amoureux des chevaux

À la uneSpectacles

C’est quoi Gladiators, le nouveau jeu de TF1 ?

À la uneSéries Tv

"Il était deux fois" : une adaptation de Franck Thilliez pour France Télévisions

À la uneSéries Tv

La plateforme MAX annonce deux nouvelles séries françaises

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux