Le circassien et sa troupe se produisent dans une nouvelle pièce. Alliant toujours théâtre et cirque, le spectacle met cette fois-ci l’accent sur le cinéma et la musique des années 70. Il nous a confié quelques mots à propos de son dernier spectacle.
Dans votre nouveau spectacle La nuit du Cerf que retrouve-t-on ?
Yannick: C’est l’histoire d’une famille qui se retrouve pour préparer des funérailles, mais un élément extérieur va tout bouleverser. Le spectacle mélange cirque et théâtre, mais essaye de pousser le travail plus loin que pour la première pièce. Ici, on utilise plusieurs styles de cirques, tout en ajoutant des éléments de la culture cinématographique et de la vidéo. On se retrouve donc avec des acrobaties, de l’humour, des larmes…
Où la pièce se place-t-elle par rapport à la première ?
Yannick: C’en est la suite. 35 ans après Elephant in the room, les enfants des protagonistes se réunissent. L’histoire est composée comme un diptyque, voir la première pièce n’est pas essentielle pour comprendre la deuxième, à la manière d’un bon film. On retrouve aussi deux nouveaux acrobates, et toujours Charlotte Saliou à la mise en scène.
Quels étaient les défis de ce deuxième spectacle ?
Yannick: On voulait faire un spectacle au moins pas moins bon que le premier. Avec de nouvelles disciplines, plus de scénographie, mais dans la continuité de notre style de création. La pièce précédente nous a fait nous rendre compte qu’on pouvait plus travailler sur le scénario. On a alors débuté un travail de co-création, sur la réalisation comme sur l’écriture des personnages et même sur les décors et costumes. On est resté la même équipe d’écriture qu’avant, mais les deux nouveaux comédiens ont apporté une nouvelle dynamique.
Comment transportez-vous le public dans le temps ?
Yannick: On démarre déjà le spectacle sur un générique dans le style d’un vieux film des années 70. On utilise cette fois beaucoup de vidéos, et la musique à un rôle très important. Ce style de musique, on le partage tous dans la troupe, et Alexandra Streliski a composé pour nous des musiques qui ont beaucoup de valeur.
Comment entrez-vous en contact avec ce même public, nouez-vous des liens ?
Yannick: La scène est vivante, alors le lien se fait tout seul. Ce qui permet de refaire une pièce encore et encore jusqu’à atteindre les 400 représentations, c’est l’énergie qui circule entre le public et les comédiens. A chaque fois, tous ressentent un panel d’émotions, et à chaque fois c’est une nouveau schéma de ressentis qui s’écrit. C’est aussi ce qui permet de tourner à l’international, on partage un moment spécial avec le spectateur. Encore plus facilement dans cette pièce car le support vidéo permet d’utiliser par moment des sous-titres si l’on ne peut s’exprimer ni en français ni en anglais.
Quand allez-vous vous produire ?
Yannick: On va jouer au Théâtre Libre de Paris jusqu’au 9 février 2020, puis partout en France. Une autre équipe du Cirque Le Roux continue en parallèle la tournée de The Elephant in The Room.