« Nous pourrons nous positionner pour cet objectif en vue des Jeux Olympiques de 2024 » a déclaré Jean-Yves Le Drian lors de la conférence de presse sur les Invictus Games de Claude Barcelone, en présence du ministre de la Défense à l’Assemblée nationale.
Les Invictus Games sont une compétition sportive opposant plus de 500 blessés de guerre de nature physique ou/et psychique de 14 nationalités différentes dans 10 disciplines.
La délégation française compte 31 athlètes. Les #blessésdeguerre ont assuré sur les 1res épreuves. #FierDeNosSoldatshttps://t.co/eFaEkh0Ksx
— Armée de Terre (@armeedeterre) 11 mai 2016
Des résultats honorables pour la France
Pour cette deuxième édition à Orlando aux États-Unis, la France et ses 31 athlètes ont récolté pas moins de 37 médailles (11 en or, 11 en argent et 15 en bronze) entre le 8 et 12 mai 2016. L’équipe de France a battu son record de 20 médailles obtenu en 2014 à Londres. La sélection comprend des militaires mais aussi des gendarmes et des civils de la défense. La France est une petite nation par l’effectif, mais une grande par les résultats en s’imposant comme l’une des meilleures nations mondiales. Un athlète de la délégation française, Rémy Boullé, a même été repéré par la fédération pour participer aux Jeux paralympiques en kayak.
Mais plus qu’une compétition sportive, les Invictus Games sont la fin du parcours de reconstruction physique et psychologique des blessés en compétition.
L’aboutissement d’un parcours de reconstruction
Les blessés ne sont pas abandonnés à leur sortie de l’hôpital. La kinésithérapeute Bernadette ainsi que le sergent chef Claire racontent que « l’armée crée un climat de confiance avec les blessés. On les a pris en charge dès le début et on s’implique dans la continuité« . En juin, ils participent aux rencontres « blessure et sport », qui réunissent 15 blessés. Puis, ils doivent participer au challenge Ad Victoriam avant de se lancer dans les jeux mondiaux militaires, qui font participer les blessés en parallèle des athlètes valides dans les épreuves de tir à l’arc et d’athlétisme. Les Invictus Games sont la fin du processus. Ils signent la guérison complète des athlètes blessés.
Plus qu’un simple objectif sportif, le sport permet aux blessés de ne pas se sentir isolé durant leur congé maladie de longue durée. Le sport redonne confiance aux blessés. Pas moins de cinq stages de préparation aux Invictus Games sont mis en place pour les athlètes. Chaque athlète concourt dans deux à cinq disciplines. Le sergent chef Benjamin Atgie explique « qu’entre blessés, un esprit familial, une cohésion s’installe. Il n’y a plus de frontières« . La présence des conjoints et des familles a été un fort soutien pour les sportifs. David Travadon, le capitaine de l’équipe, résume en une phrase les Invictus Games : « un papa qui a serré très fort ses enfants dans ses bras, c’est ça l’esprit Invictus« .
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