Après 5 ans d’absence sur le territoire irakien, l’armée américaine fait un retour tout en discrétion. Près de 200 marines armés de 4 canons d’artillerie lourde ont pris place à moins de 20 kilomètres de la ligne de front avec l’Etat Islamique.
Un nouveau camp uniquement américain
Ce camp au nord de l’Irak, à Makhmour, appelé « Fire Base Bell » est la première base militaire 100% américaine depuis leur retrait officiel en 2011. De nouvelles forces militaires sont venues renforcer les quelques conseillers en stratégie restés comme formateurs des troupes irakiennes.
Selon le Colonel Steve Warren, porte-parole américain, les troupes sont déjà en place depuis deux semaines. Les soldats ont « un rôle de protection » de l’armée irakienne en préparation d’un assaut sur Mossoul, bastion djihadiste de Daesh.
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Le décès d’un sergent oblige les USA à dévoiler leur présence
Depuis lundi, la présence américaine ne pouvait plus être dissimulée. L’annonce par le gouvernement du décès du sergent Louis Cardin, 27 ans, touché par un tir de roquette le week-end dernier, a révélé la présence d’un camp militaire en Irak. Barack Obama en visite à Cuba s’est exprimé, rappelant « que des membres des forces armées américaines consacrent leurs jours à défendre notre liberté et notre sécurité ».
Un changement notoire dans la politique d’Obama, qui avait pourtant promis de ne plus envoyer de troupes au sol contre l’Etat Islamique. Mais face à la lenteur de la reconquête du territoire, on assiste en cette fin de mandat à une intensification des attaques. En témoigne notamment l’ordre donné aux forces spéciales de mener des raids ponctuels.
Après Mossoul en Irak, le gouvernement américain choisira-t-il d’intervenir de manière identique à Raqa en Syrie ?