Le gouvernement islandais a annoncé l’application imminente d’une loi qui obligera les entreprises à respecter l’égalité salariale entre hommes et femmes.
Pour la journée internationale du droit des femmes, le Premier ministre islandais Bjarne Benediktsson a assisté à la conférence HeForShe qui avait lieu à New York le 8 mars. « L’égalité des sexes profite à tous, » a-t-il déclaré. Le Premier ministre a annoncé que son gouvernement travaille actuellement sur une loi qui vise à contraindre les entreprises privées et publiques à appliquer l’égalité salariale entre les hommes et les femmes qui occupent des postes à qualification identique.
« Le moment est venu de faire quelque chose de radical »
Cette nouvelle loi s’appliquera aux entreprises de plus de 25 employés, qui devront prouver tous les 3 ans que chaque salarié touche le même salaire pour le même poste « quelque soit son sexe, son origine ethnique, sa sexualité ou sa nationalité, » d’après The Independant. Le gouvernement islandais espère que cette initiative permettra d’éradiquer l’écart de rémunération entre les sexes d’ici 2022. « L’égalité fait partie des droits humains. Nous devons être sûrs qu’hommes et femmes puissent avoir les mêmes opportunités sur leur lieu de travail. Il en va de notre responsabilité de prendre toutes les mesures possibles pour y arriver, » a déclaré Thorsteinn Viglundsson, le ministre de l’Egalité et des affaires sociales, au magazine The Independent.
« Il faut oser franchir de nouvelles étapes, être audacieux dans le combat contre l’injustice, » a ajouté le ministre.
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L’Islande, leader en matière de parité hommes-femmes
Grâce à cette mesure, l’Islande devient le premier pays au monde à légiférer pour imposer l’égalité salariale entre hommes et femmes. Les Islandaises gagnent actuellement en moyenne 14% à 18% de salaire en moins que leurs homologues masculins, d’après Grazia.
En octobre dernier, des milliers de femmes avaient arrêté de travailler à 14h38 précisément. Heure moyenne à laquelle les Islandaises arrêtaient d’être payées pour l’année 2016 par rapport à leurs collègues masculins. L’initiative a été reprise par le collectif Les Glorieuses qui a appelé les Françaises à quitter leur poste de travail à 16h34 le lundi 7 novembre 2016.
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