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Jacquie et Michel : le propriétaire du site en garde à vue pour “viol”

Le propriétaire du site phonographique Jacquie et Michel a été placé en garde à vue dans une enquête pour « complicité de viol » et « proxénétisme ».

Michel Piron, le propriétaire du site phonographique Jacqui et Michel ainsi que son épouse et trois autres personnes, ont été placé en garde à vue, ce mardi, dans le cadre d’une « enquête préliminaire pour des faits supposés de proxénétisme, complicité de viol et complicité d’agressions sexuelles en 2009 et 2015, » a annoncé le parquet de Paris.

« Je vous confirme que l’intéressé et son épouse ont été placés en garde à vue notamment des chefs d’agressions sexuelles (pour lui) et complicité (pour lui et elle), (pour les deux) complicité de tentative de viol, de viols et de viols aggravés, complicité de proxénétisme et de proxénétisme aggravé et complicité de traite des êtres humains »

Parquet de Paris

Les accusations

Trois associations féministes avaient saisi la justice après des témoignages de plusieurs femmes qui avait avoué être contraintes à des« pratiques sexuelles hors normes et douloureuses ». Des actrices qui assuraient ne pas avoir été consentantes. Ces accusations remontent à 2020, suite aux signalements des associations Osez le féminisme, les Effrontré-es et le Mouvement du nid.

Des signalements qui avaient fait suite à la diffusion en février d’une vidéo intitulé « Les coulisses sordides du porno amateur », par Konbini.

Cette vidéo regroupe deux femmes qui témoignent de ces pratiques sexuelles.

Le groupe, au chiffre d’affaire assez important, 15 millions d’euros en 2016, a fondé son succès sur l’achat à petit prix de vidéos d’amateurs en France. Depuis, l’entreprise fondée en 1999, est l’un des leaders de l’industrie pornographique.

Michel Piron ne semble pas avoir de mal à répondre aux questions des enquêteurs et affirme être aux cotés des victimes, qu’il « ignorait les actes de violences sexuelles que ces actrices subissaient. »

L’avocat de Michel Piron, Me Cellupica, ajoute que « la pornographie n’a jamais été assimilée à de la prostitution : une actrice porno n’est pas une prostituée et un réalisateur ou diffuseur n’est pas un proxénète ». « Ce dossier devrait faire l’objet d’une ouverture d’information judiciaire en fin de semaine ». Le site souhaite être le moins possible responsable de la production vidéo, il se limite à diffuser du contenue qu’il achète directement à des producteurs.

À lire aussi : Covid-19 : le ministère de la Santé québécois publie un lien renvoyant vers un site pornographique

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