À la uneFemmesSociétésociété

Jameela Jamil : nouvelle ambassadrice du body-positivism

Jameela Jamil, journaliste et actrice britannique est la figure d’un nouveau féminisme prônant l’acceptation de son corps. Elle se sert de son influence pour rappeler que la valeur d’une personne n’est en aucun cas conditionné à son apparence physique. Son mouvement I Weigh, s’inscrit dans la lignée du body-positivisme. S’il est particulièrement puissant aux Etats-Unis, le body-positivism circule largement sur les réseaux sociaux et encourage chacun à s’accepter, peu importe son poids ou autres complexes physiques. Le mouvement, se bat ainsi contre les diktats de la société et aide les femmes à s’aimer telles qu’elles sont.

Pour commencer, retour sur le body-positivism, ses origines et ses valeurs.

Le Body-positivism : le courant de l’acceptation de soi et de son corps

Un mouvement né en réponse en body-shaming

Le body-positivism est né en réaction au body-shaming, c’est-à-dire au blâme que subit une personne par une autre personne à cause de l’apparence de son corps qui peut être jugé trop maigre, trop gros, trop musclé etc… Le body-shaming n’épargne personne et pas même les célébrités que ce soit sur les réseaux sociaux, la télé ou les journaux. Mais il est aussi présent beaucoup plus insidieusement à travers les campagnes marketing, les journaux de modes, les affiches publicitaires. On y trouve un seul type de corps, ainsi élevé au rang de seul modèle de beauté possible. Hommes, femmes, jeunes ou pas, oser assumer son corps est considéré comme un outrage. Seulement, les critiques peuvent provoquer des blessures, des souffrances réelles.

Le body-positivism : tous les corps sont beaux

En réponse, un nouveau mouvement est né. Particulièrement fort aux Etats-Unis mais présent partout dans le monde grâce aux réseaux sociaux, le body-positivism prend le contre-pied. Le mouvement promeut l’acceptance de tous les corps, la beauté plurielle. Il s’agit avant tout de mettre fin à une hiérarchisation des corps notamment féminin. Aucune couleur de peau, aucune morphologie, aucune ethnie n’est mieux qu’une autre. Le mouvement permet ainsi d’aider les personnes malades aussi à accepter leur corps. Rien n’est à rejeter : ni les vergetures, ni les bourrelets ….

Le body-positivism c’est aussi dire qu’une personne n’est pas seulement un corps. Une personne ne se définit pas par son apparence physique. Alors au lieu de se battre contre soi-même pour rentrer dans les normes de beauté fixé par la société, autant se battre pour le monde, pour des causes plus importantes. Qui plus est, la relation que nous entretenons à notre apparence physique joue aussi sur notre bonheur, notre confiance en soi et donc notre place dans la société.

Et une des ambassadrices les plus influentes du moment, c’est Jameela Jamil, journaliste et actrice britannique.

Jameela Jamil : ambassadrice du body-positivism

I Weigh : ma valeur ne correspond pas à mon poids

A 23 ans, la jeune femme est devenue l’ambassadrice de l’acceptation de soi et de la redéfinition des critères de beauté. Journaliste, elle se fait connaitre du grand public à travers la série The good place.

Pour lutter contre l’obsession du poids et de l’apparence, en particulier chez les femmes, elle créée le mouvement I Weigh. Il s’agit alors non plus de parler de Kg mais de caractéristiques. Ce qui caractérise une personne ce n’est pas son poids mais sa gentillesse, sa persévérance, son métier, ses passions et ainsi de suite. Sur son compte Instagram, elle poste ainsi régulièrement des photos de femmes qui à un moment de leur vie se sont senti mal par rapport à leur apparence, en désaccord avec leur corps.

Un des exemples que Jameela Jamil affectionne particulièrement c’est celui des femmes qui ont fait l’histoire. Personne ne se rappelle de leur poids ou de leur morphologie mais ce que l’on retient c’est leurs actions, la manière dont elles ont marqué le monde. Par-là, Jameela Jamil montre que le poids ne fait pas une personne. Elle se révolte contre les conséquences du diktat de la mode. Elle proteste contre l’attention constante portée à l’image dans la société actuelle. Et pour cela, elle n’hésite pas à poster des photos avec des grimaces, des photos qui ne sont pas parfaites esthétiquement.

Une notoriété croissance pour atteindre plus de monde

« why should we be doomed to waste our fine minds counting calories, pounds, stones and inches when we could be counting meaningful experiences, money and orgasms?” Comment mieux résumer la pensée de l’actrice que par cette phrase ?

Elle n’hésite pas à critiquer, à dire haut et fort ce qu’elle pense toujours avec humour et sans filtres. C’est pourquoi, elle s’obstine à critiquer les stars qui publicisent les produits détox. Ces personnes sont souvent des modèles et promouvoir ces produits peut influencer énormément de monde et notamment des adolescentes. Dans la même lignée, elle met en avant toutes les personnalités qui mènent le même combat qu’elle, comme Lizzo

Ainsi, Jameela Jamil enchaine maintenant les interviews et les plateaux télés pour passer son message au plus grand nombre de personnes possibles. Elle a été l’objet d’un article dans Grazia ce qui est un énorme achèvement puisque c’est un magazine de mode, milieu souvent fermé quand on en vient à parler de poids. Elle a aussi fait la couverture de Vogue avec l’inscription « Forces for Change ». Finalement, elle a été déclarée comme faisant partie des 25 personnalités les plus influentes sur Internet par le Times.

Jameela Jamil c’est donc un renouveau du féminisme, une volonté de briser le diktat de la mode et d’en finir avec la société de l’image. C’est la volonté de montrer qu’une personne ne se limite pas à son apparence.

A lire aussi : Ecoféminisme : conjuguer les luttes pour conjuguer les forces ?

Related posts
À la uneFaits Divers

Que s’est-il passé en Allemagne au marché de Noël ?

À la uneHigh Tech

L'arrivée de Siri boostée à l'IA : une révolution sur l'iPhone 16

À la uneCinémaPop & Geek

"Superman : Legacy" : la bande annonce est enfin là

À la uneMusique

Pourquoi Yseult cartonne dans le monde entier ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux