Le service des Urgences musicales de Seriefonia fait appeler le compositeur James Newton Howard à l’occasion de la sortie de Raya et le dernier dragon.
[Extrait Sonore « Raya and the Last Dragon »]
[« SérieFonia : Season III : Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« Raya and the Last Dragon – Return » – James Newton Howard]
Après deux semaines passées sur le sol français, votre SérieFonia retourne vers les Etats-Unis et fait un détour par la sortie (sur son territoire) du 59è long-métrage d’animation dit « classique » des studios Disney : Raya et le dernier dragon. Encore une héroïne… Après Mulan, Tiana, Raiponce, Merida, Elsa, Vaiana… qui, plongée dans un splendide univers de fantasy, aux prouesses visuelles et techniques décidément toujours plus impressionnantes, va devoir retrouver Sisu, le dernier dragon qui – tiens – est aussi une femme, dans l’espoir d’unifier les différents peuples de Kumandra et de repousser les informes et apparemment sans âmes Druun. Une mission qu’elle accomplie au son d’une nouvelle partition toute d’épique et de majesté… signée James Newton Howard.
[« Raya and the Last Dragon – The Druun Close In » – James Newton Howard]
Il est l’un des derniers mélodistes grandiloquents d’Hollywood, aux côtés d’un John Debney ou d’un Michael Giacchino, par exemple… Qui plus est, c’est un habitué des productions Disney, ainsi que du Fantastique et du Merveilleux en général. Vous le connaissez tous pour avoir collaboré avec Hans Zimmer sur les Dark Knight de Christopher Nolan… Même si, à titre personnel, je pense qu’il aurait mieux fait de s’abstenir… Mais, avant de vous parler un peu plus en détail de sa carrière, je vais prendre le temps de partager avec vous un morceau bien particulier : celui par lequel j’ai découvert son travail… Un beau jour de décembre 1990… Quand je me suis retrouvé dans la salle qui projetait cette inoubliable scène d’ouverture de L’expérience interdite…
[« Flatliners – A Good Day to Die » – James Newton Howard]
Un lever de soleil… Un long travelling aérien survolant la rive jusqu’au visage de Kiefer Sutherland… Cette première phrase iconique, qui donne d’ailleurs son titre au morceau… It’s a good day to die. C’est une belle journée pour mourir. Wahou… On pouvait peut-être dire ce qu’on voulait des ses deux Batman mais Joel Schumacher était vraiment un réalisateur extraordinaire. Trois ans plus tôt, il nous avait régalé de son Génération perdue… et autant d’années plus tard, récidivé avec Chute libre ; également mis en musique par James Newton Howard… dont la carrière dans la musique de films a débuté au milieu des années 80, après avoir longtemps été l’orchestrateur d’Elton John ; en sus de l’avoir régulièrement accompagné sur scène au clavier. Son premier grand succès musico-filmique fut Pretty Woman, également en 1990. Puis, en janvier 1993, arrivait Les Survivants.
[« Alive – End Credits (Closing Theme) » – James Newton Howard]
Mis en scène par Frank Marshall, ce drame relatait l’histoire vraie des survivants d’un crash d’avion survenu au-dessus de la cordillère des Andes et mettait en vedette le déjà si brillant Ethan Hawke. La force émotionnelle de la musique de James Newton Howard lui a alors valu d’être dorénavant considéré comme l’un des plus grands noms de l’industrie… Ont suivi Le fugitif, Wyatt Earp, Waterworld, L’associé du Diable, Postman… Jusqu’à sa rencontre avec M. Night Shyamalan sur Sixième sens puis Incassable. Dans le même temps, il est approché par les studios Disney pour Dinosaure… Le tout premier film d’animation combinant personnages en images de synthèses et décors en prises de vues réelles.
[« Dinosaur – They’re All Gone» – James Newton Howard]
C’est le début d’une collaboration, si ce n’est littéralement régulière, néanmoins fort fructueuse et toujours de qualité. Aussi bien en animé qu’en live-action, d’ailleurs. La preuve, c’est lui qui, en 2001, mettait en musique le très aventureux Atlantide, l’empire perdu…
[« Atlantis – Kida Returns» – James Newton Howard]
Avant de récidiver, dans la continuité, avec La planète au trésor dès l’année suivante.
[« Treasure Planet – The Map » – James Newton Howard]
Toujours chez Disney, c’est également lui qui a su succéder à Tchaïkovski en s’appropriant musicalement l’histoire de Clara, l’héroïne de Casse-Noisettes et les quatre royaumes. Beaucoup plus proche de nous, c’était en 2018.
[« The Nutcracker – Suite » – James Newton Howard]
Avant cela, il avait également sublimé un autre magnifique long-métrage Disney… Mais je vous le garde pour la fin parce que c’est mon préféré… Parallèlement, on lui doit également les scores du King Kong de Peter Jackson, des quatre opus de The Hunger Games, de même que de Blood Diamond, Je suis une légende, De l’eau pour les éléphants, Le village, La jeune fille de l’eau, Blanche-Neige et le chasseur… Toutefois, il n’a pas fait que du ciné… Je m’en voudrais d’oublier ses quelques compositions TV. D’autant plus que… bon… bah, voilà quoi…
[« E.R. – Main Title » – James Newton Howard]
Et oui, le générique (et la musique du pilote) d’Urgences, c’était lui ! Sans oublier quelques épisodes des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire ou encore de Emily in Paris et De la Terre à la Lune. Mais, histoire de rester jusqu’au bout dans le thème de la Fantasy, revenons donc au grand écran… avec le Peter Pan de P. J. Hogan en 2003. Et non, ça n’avait rien à voir avec le dessin animé de 1953.
[« Peter Pan – Peter Returns » – James Newton Howard]
De même, comment ne pas citer son travail sur la saga des Animaux fantastiques, débutée en 2016 et servant de préquel aux pas moins de huit films que compte la série des Harry Potter ?!
[« Fantastic Beasts and Where to Find Them – Newt Says Goodbye to Tina, Jacob’s Bakery » – James Newton Howard]
Avec un palmarès de plus de 150 films… 8 nominations aux Oscars mais aucune statuette remportée… et à bientôt 70 ans… James Newton Howard est donc l’un des derniers résistants à donner sans complexe dans le thématique et le symphonique. Et, rien qu’en cela, une BO comme celle de Raya et le dernier dragon fait un bien fou par où elle passe… Mais, dans mon p’tit cœur, pas autant que celle de… Maléfique, sur laquelle je vais vous quitter. En 2014, Robert Stromberg réinventait la légende de La belle au bois dormant en faisant de son ennemie de toujours la nouvelle « héroïne » de l’histoire… Et, visiblement inspiré, James Newton Howard en tirait un chef d’œuvre de féérie sombre ; une partition à l’ancienne, massive et aventureuse… une partition qui renvoyait directement à ces quelques mots magiques : « il était une fois ».
[« Maleficent – Suite » – James Newton Howard]
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