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Je trouve dommage que l’on réduise souvent un parti écologiste simplement à l’écologie

Candidat suppléant Europe Ecologie les Verts aux législatives des Français de l’étranger en Amérique du Nord, Cyrille Giraud invite la jeunesse à s’approprier les grands enjeux environnementaux et sociétaux.  Il nous dévoile en détail son regard sur différentes questions de société.

1/  Pourriez-vous nous présenter les grandes lignes de force auxquelles vous êtes le plus attachées dans le mouvement Europe Ecologie – les Verts ?

Il y en a trois. Tout d’abord l’éthique: je suis très attaché à tout ce qui relève des pratiques qui sont conformes au respect de notre environnement social et à notre cadre de vie. Le mot “éthique” a aussi cet faculté formidable d’être aussi bien applicable à l’humain qu’à la nature quand on parle de bioéthique. Ensuite il y a la conscientisation de nos devoirs envers les générations futures face à tous les degrés de pollutions auxquels nous devons faire face. Enfin, la politique verte, dans le sens que je trouve dommage que l’on réduise souvent un parti écologiste simplement à l’écologie quand l’esprit qui nous anime est applicable à tous les sujets que n’importe quel autre parti peut aborder.

2/ L’entreprise UpCycle va installer à Paris la première champignonnière urbaine qui fonctionnera grâce au marc de café. L’objectif de cette initiative baptisée U-Farm est de produire une alimentation de qualité à l’empreinte carbone quasi nulle, grâce à des déchets transformés en ressources. Que vous inspire cette initiative ? Avez-vous déjà rencontré des expérimentations similaires ?

L’idée est remarquable, mais ce qu’il faut surtout c’est que l’opération soit visible pour les parisiens car plus on est témoin du développement de ce genre d’effort, plus on se sent concerné. J’ai eu la chance d’habiter durant quelques temps dans un immeuble où la géothermie était utilisée pour le chauffage de l’édifice, et il n’y a rien de tel pour vous sensibiliser aux alternatives. Prenez par exemple l’habitude de recycler, puis déménagez dans un emplacement où le recyclage est moindre, voire nul, vous trouveriez ça totalement aberrant.

3/ Plusieurs responsables politiques prônent un « Buy European Act » sur le modèle américain. Une idée qui séduit de plus en plus une Europe en crise. Et qui viserait à mieux intégrer les petites entreprises dans la commande publique. Selon vous, ce type de programme devrait-il intégrer des critères environnementaux ? Si oui, lesquels ?

Il existe actuellement un large consensus de la classe politique pour ce qui est de produire de façon plus régionalisée face aux dégâts causés par la désindustrialisation européenne. Intégrer des critères environnementaux devrait effectivement en faire partie pour un mouvement réfléchi qui y trouverait une forte valeur ajoutée face à d’éventuelles critiques de protectionnisme. Mais plutôt que de forcer la main, il faudrait surtout impliquer les chambres de commerce et d’industrie afin qu’elles soient, de façon pragmatique, porteuses des meilleures réalisations.

4/ Montréal est une ville pionnière en matière d’open-data. L’ouverture des données publiques vous parait-elle aller dans le sens d’une meilleure transparence de la vie publique ? Quels outils faudrait-il imaginer pour une meilleure appropriation de l’espace public par la société civile ?

L’ouverture des données à la population c’est bien, encore faut-il que ces données soient   clairement visibles et qu’elles touchent tous les domaines de la vie des citadins: autant dire que pour l’instant on en est qu’au début face au potentiel. Encore une fois c’est la proximité qui doit être mise en avant: la ville qui offre ce service devrait tout mettre en oeuvre pour que les citoyens soient informés de l’existence d’une infolettre et qu’ils trouvent un intérêt à s’y abonner et à la consulter.

5/ L’une des images qui surgit à l’esprit lorsqu’on parle du Canada est sa formidable expansion dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). Quels conseils donneriez-vous à de jeunes français désireux de développer des activités « outsourcing » ?

Pour faire un clin d’oeil à nos amis québécois, je note que vos trois dernières questions tournent chacune autour d’un anglicisme: je préfère donc plutôt parler ici d’”externalisation”. Mon principal conseil aux jeunes entrepreneurs français souhaitant développer ce service sera de les inciter fortement à aller découvrir l’expertise canadienne  en tant qu’employé d’un groupe ayant fait ses preuves dans ce domaine: rien de tel que de faire réellement partie de l’exécution des processus pour mieux comprendre et maîtriser habilement tous les concepts.

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