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Jonathan Curiel dans Tout Pour Réussir #06

Jonathan Curiel

Jonathan Curiel est diplômé de l’ESSEC et titulaire d’un Master en Economie de Sciences-Po Paris, il a travaillé 2 ans à l’ONU à New York. À 35 ans, il dirige désormais la chaîne Paris Première. Il a publié deux ouvrages : Génération CV, en 2010, et Le club des pauvres types, en 2012. Entretien.

Tout Pour Réussir, dix minutes d’interview avec Saad Merzak, chaque mardi à 20h50. Un retour sur la carrière d’une personnalité du monde médiatique, artistique ou économique, et les raisons de leur succès.

Saad Merzak : Bonjour Jonathan. Comment devient-on directeur d’une chaîne comme Paris première ?

Jonathan Curiel : Déjà, je suis arrivé chez M6 en 2008. J’ai travaillé 5 ans avec le président Nicolas de Tavernost. Ensuite, il y eu une possibilité de travailler sur Paris Première : j’ai été directeur éditorial. Donc, je m’occupais des magazines et des documentaires. Et puis, ensuite, deux ans après, je suis devenu directeur général de la chaîne.

Saad Merzak : Cela fait un très joli CV. À quoi ressemble votre quotidien au travail ?

Jonathan Curiel : Alors le quotidien est très varié. C’est des réunions de programmation, de communication, l’acquisition de programmes, la gestion des animateurs, voir les présentateurs de la chaîne, travailler dans des réunions avec des producteurs pour les sommaires des émissions, pour les prochaines émissions. C’est des jobs très généralistes, qui sont très riches, avec beaucoup d’activités différentes, et qui en font des métiers vraiment passionnants. C’est le genre de métier « vraiment plaisir » (sic), très rare et très agréable à pratiquer.

SM : Les émissions politiques sont très présentes sur Paris Première. Quel dispositif va être mis en place, pendant les primaires et pendant la présidentielle ?

JC : Alors nous avons un dispositif très solide et très riche cette saison sur Paris Première, pour les présidentielles. On a déjà la « matinale de Radio Classique », tous les matins, présentée par Guillaume Durand, avec la revue de presse de Michel Grossiord, avec tous les candidats à la présidentielle qui vont venir sur Paris Première, entre 8 et 9 heures du matin, en direct.

Deuxième pierre à l’édifice, c’est l’émission de Natacha Polony, « Polonium ». Elle va traiter de tous les thèmes de société qui vont un peu agiter la présidentielle. Ca, c’est le deuxième pilier de notre offre. Et également le magazine « Zemmour et Naulleau », en prime time, le mercredi soir.

Et enfin, on a aussi la « revue de presse », qui aborde la politique, mais un angle un peu sarcastique et humoristique, mais qui invite la majorité des candidats. Donc on a quand même un dispositif très riche, avec quatre émissions, qui sont nos quatre piliers pour traiter cette élection présidentielle.

SM : Qu’avez-vous pensé de l’émission « Une ambition intime », présenté par Karine Le Marchand ?

JC : J’en ai pensé du bien. Parce que je trouve que c’est un format nouveau, c’est un format novateur par rapport à ce qui existe aujourd’hui. Les émissions politiques ont tendance à être assez formatées, assez corsetées, dans un carcan conceptuel, où c’est généralement la même formation de plateau, les mêmes dispositifs.

Là, ça a changé beaucoup, et puis c’est une émission à l’image de la société, de l’évolution de la société ces dernières années, ces dernières décennies. On a envie de savoir pour qui on vote, de lever le voile sur ces gens, de voir qui sont les hommes derrière les candidats. Et Karine Le Marchand y a parfaitement réussi.

SM : C’est une émission qui pourrait avoir sa place sur Paris Première, par exemple ?

JC : Oui, dans notre dispositif, on a des émissions peut-être un peu plus classiques, dans le débat, la polémique. Mais pourquoi pas ! C’est une émission qui, en tout cas, traite de politique différemment. Et nous sur Paris Première, on a à cœur de traiter la politique, mais autrement. L’élection présidentielle sera abordée, traitée, mais ce sera très différent de ce que vous pourrez trouver sur les autres chaînes : donc si vous êtes intéressés par la politique et la présidentielle, sur Paris Première, vous serez servis, mais autrement.

SM : Jean-Louis Debré arrive à la présentation d’une émission culturelle sur Paris Première. Roselyne Bachelot s’est déjà reconvertie. Pensez-vous que les politiques sont les nouveaux présentateurs de demain ?

JC : Ecoutez, ce sont des gens qui ont eu une expérience très longue, habitués aux médias, qui sont habitués à s’exprimer en public. Ça nous a donc paru une bonne idée de faire appel à Jean-Louis Debré sur Paris Première. C’est quelqu’un qui a beaucoup d’esprit, et qui va trouver un format, qui sur Paris Première, va s’appeler « Conseil d’Indiscipline », qui va pouvoir lui permettre de continuer son ancienne expérience, et d’apporter un peu de solennité au programme, tout en jouant un peu sur du second degré.

Pour nous, c’est un des nouveaux animateurs de Paris Première dont on est très fiers. Et dont l’émission est très attendue, avec un gros casting. Il sera entouré de Catherine Jacob, Tanguy Pastureau, Emilie Arthapignet, Stéphane Blakowski, et d’un jeune humoristes belge, qui s’appelle Cody, et qui est super, et une comédienne qui s’appelle Noémie de Lattre, qui est également très bien.

On va avoir une émission très riche, très différente de ce qu’on peut voir ailleurs. On n’a pas voulu mettre une table, avec des chaises et des chroniqueurs. On a voulu créer un concept. C’est ça la force de Paris Première, c’est de pouvoir créer des émissions, des concepts, que vous ne pouvez pas voir ailleurs. Une émission avec Jean-Louis Debré, je ne vois pas sur quelle chaîne elle aurait pu avoir lieu, excepté sur Paris Première.

SM : Et en parlant de Paris Première, la chaîne fête ses 30 ans cette année. Quel cadeau souhaitez-vous que l’on vous offre ?

JC : Le meilleur des cadeaux, c’est que les téléspectateurs nous regardent, et nous fassent des commentaires sur la qualité de chaîne, et que l’audience soit au rendez-vous. Là, au moment où je vous parle, on vient de réaliser le meilleur mois de septembre en audience, de l’histoire de Paris Première, depuis 30 ans. C’est une chaîne qui est très appréciée, que les gens regardent beaucoup, et on fait en sorte d’innover, de créer des nouveaux programmes, d’être impertinents, irrévérencieux, indisciplinés.

Pour que les gens viennent chercher quelque chose de différent sur Paris Première : et pour les 30 ans, ça va être le cas. On va avoir un dispositif extrêmement complet, avec plein d’émissions thématisées, avec une émission en direct, le 12 décembre. Des nuits spéciales, avec les meilleures émissions de l’histoire de Paris Première. On va faire en sorte, nous, d’offrir un cadeau aux téléspectateurs. En espérant qu’eux nous fassent un cadeau, en nous regardant.

SM : En tout cas le programme promet. Aujourd’hui, vous aussi, vous êtes trentenaire, puisque je crois que vous avez 35 ans. Comment voyez-vous votre avenir, au sein de Paris Première, ou même, dans l’audiovisuel ?

JC : Je suis très content de mon job. Comme je vous le disais au début de notre interview, c’est des métiers passionnants, qui vous permettent de toucher à tout, d’avoir des réunions très différentes, de passer d’une réunion financière à une réunion de programmation, puis à une réunion d’acquisition à une réunion de communication.

Ce sont des métiers qui sont très larges, qui permettent de traiter plein de sujets, avec des interlocuteurs fantastiques, et tous généralement passionnants. Je suis très bien où je suis, je ne me projette pas dans l’avenir, en tout cas, au quotidien. Je suis très heureux dans mon métier, et j’espère le continuer le plus longtemps possible.

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