Les Kényans n’ont pas fini de voir leur sang couler. Après le massacre au campus de Garissa le 2 avril dernier, le groupe terroriste Al Chebab, affilié à Al Qaida promet » un nouveau bain de sang. » D’après le site panafricain koaci.com, les islamistes somaliens affirment dans un communiqué envoyé le 4 avril, qu’ “ aucun niveau de précaution, ni aucune mesure de sécurité ne sera en mesure de préserver votre sécurité. ”
La prise d’otage à l’université de Garissa a fait 148 victimes. Un bilan lourd, dont le Kenya peine à se remettre, et qui montre la fureur de ses ennemis d’Al Chebab. Le pays, à 80% chrétien, craint de nouvelles attaques, toujours plus meurtrières. “Vous ne vous contentez pas de laisser votre gouvernement mener ses politiques répressives sans protester, vous confortez leurs politiques en les élisant. » a reproché le groupe terroriste aux Kényans. L’archevêque anglican Wakubala a appelé la communauté internationale à s’unir contre le terrorisme “ j’appelle à une réponse de la communauté internationale pour aider à résoudre ce problème : le défi posé par le terrorisme a désormais une dimension globale. Les leaders internationaux doivent se réunir et trouver une façon d’y répondre. ”
Barack Obama devrait venir à Nairobi, en juillet et rencontrer son homologue Uhuru Kenyatta pour tenter de trouver des solutions face à la menace terroriste qui domine peu à peu le pays. Selon un porte-parole du gouvernement, des ripostes ont eu lieu dimanche 5 avril. L’aviation kényane a bombardé deux positions du groupe islamiste al-Chebab dans la région de Gedo en Somalie. Le colonel et porte-parole de l’armée David Obonyo a affirmé que » les deux cibles ont été touchées et les deux camps ont été détruits. « Mais cette mesure reste encore insuffisante aux yeux des Kényans qui jugent leur gouvernement inefficace en terme de sécurité. Ils se rendent dans les rues aujourd’hui 7 avril pour manifester.