Le Kenya est de nouveau victime du terrorisme. Les shebabs islamistes somaliens frappent une fois de plus le pays. Des étudiants sont actuellement pris en otage sur le campus de l’université de Garissa, au Nord de Nairobi, capitale du pays.
Depuis jeudi 2 avril, 4h30 heure française, des étudiants sont retenus en otage par des terroristes somaliens. Le nombre de jeune sous leur emprise reste encore inconnu. Pour l’heure, 15 personnes ont été tuées, dont les deux gardes présents à l’entrée du campus. D’après la Croix Rouge, le nombre de blessés est de 65. Selon un communiqué de la police kényane, les terroristes ont « tués deux gardes placés à l’entrée du campus (…) avant de tirer sans discrimination une fois à l’intérieur de l’université. » Trois des quatre bâtiments ont pu être évacué mais la Croix Rouge n’est pas en mesure de signaler combien d’étudiant sont encore prisonniers des salafistes Somaliens. Elle affirme qu’ «un nombre indéterminé d’étudiants [sont pris en ] otages. » 50 étudiants musulmans ont été relâchés et un assaillant a été tué alors qu’il tentait de fuir le campus. Le travail des autorités est difficile affirme un policier sur place « nous avons du mal à accéder au complexe parce que des assaillants sont sur les toits et nous tirent dessus quand nous essayons d’y pénétrer. »
Les terroristes somaliens ont clairement revendiqué l’attaque « le Kenya est en guerre avec la Somalie (…) nos hommes sont encore à l’intérieur et combattent, leur mission est de tuer ceux qui sont contre les Shebabs », a déclaré par téléphone un porte-parole du groupe islamiste, Cheikh Ali Mohamud Rage. L’université de Garissa n’est qu’à 150 kilomètres de la frontière somalienne, ce qui laisse craindre de nouvelles attaques. Depuis 2011 les islamistes Somaliens multiplient les attaques terroristes au Kenya. Ce sont eux, par exemple, qui ont pris d’assaut le centre commercial Westgate de Nairobi en 2013 ayant entraîné la mort de 67 personnes.