Entre 200 000 et 300 000 opposants au président Viktor Ianoukovitch ont manifesté, dimanche 15 décembre, à Kiev en Ukraine. Une véritable épreuve de force pour les pro-européens alors que le gouvernement peine à mobiliser ses partisans.
Depuis le 30 Novembre dernier, une large partie de la population ukrainienne occupe la place centrale de la capitale du pays. Plus d’un millier de manifestants dénoncent le rapprochement avec la Russie orchestré par le président Ianoukovitch et réclament l’adhésion du pays à l’Union Européenne. L’importance de cette mobilisation pro-européenne montre l’opposition de fond de la population à la politique menée par le gouvernement.
Un président en peine de soutien
Dans une tentative désespérée de décrédibiliser ce mouvement, le gouvernement a organisé samedi une contre-manifestation en soutien au président qui s’est soldée par un échec. Les pro-Ianoukovitch n’étaient en effet qu’environ 35 000 à défiler, la plupart d’entre eux motivés par des Hryvnias (la monnaie locale) glissés dans leurs poches par les leaders de la manifestation.
La Russie au secours de Ianoukovitch
La manifestation pro-européenne de dimanche qui a mobilisé pas moins de 200 000 à 300 000 ukrainiens, visait à mettre la pression sur le président ukrainien quelques jours avant que ce dernier ne se rende à Moscou afin de renforcer la coopération économique avec la Russie. Selon les opposants au régime, cette rencontre avec Vladimir Poutine serait également une occasion pour Ianoukovitch de conclure des accords en vue de l’adhésion de Kiev à l’Union douanière des ex-Républiques soviétiques. Un moyen pour le président en difficulté de s’assurer une protection russe, ce que les manifestants redoutent par-dessus-tout.