Samedi dernier, le quotidien régional lyonnais Le Progrès a publié un article qui a constaté un « relâchement » du confinement de la part de la communauté gay. Plusieurs internautes et associations LGBT+ sont montés au créneau.
Depuis le samedi 18 avril, Le Progrès fait polémique. La raison ? Un article à charge concernant la sexualité au sein de cette communauté. En effet, cet article contient le témoignage d’un médecin et président du Corevih Lyon Vallée du Rhône (Comité de coordination régionale de lutte contre le VIH). Ce dernier explique que les rencontres et relations sexuelles continuent chez les LGBT+ (Lesbiennes, Gays, Bi et Transgenres). « Si l’activité ne faiblit pas sur les sites et applis de rencontres, ces dernières se concrétisent souvent par des rapports sexuels malgré le confinement » rapporte-t-il.
Cet article, après publication, a provoqué de nombreuses réactions. De ce fait, deux associations de lutte contre l’homophobie, Stop Homophobie et Mousse, déposent plainte contre Le Progrès pour « diffamation publique envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle ».
Cet écrit stigmatisant a alors poussé la direction de la réduction du Progrès ainsi que le Corevih Lyon Vallée du Rhône à présenter leurs excuses.
Des excuses plates selon les associations de défense des LGBT+
Suite au tollé provoqué par la publication papier ainsi que la seule et unique source citée, le journal et le comité régional de lutte contre le VIH se sont excusés. De plus, ce même comité a affirmé regretter la manière dont a été rédigée ce papier alors qu’il souhaitait à l’origine communiquer sur l’envoi de tests VIH à domicile auprès de journalistes.
Quant au rédacteur en chef du Progrès, Xavier Antoyé, il s’est dit « désolé » si certains se sont sentis visés. Il construit son argumentaire sur la prévention et le soutien à la communauté gay. « Notre objectif était de relayer le message de prévention d’un médecin spécialiste du VIH (..). Nous traitons toutes les problématiques de société. Une semaine plus tôt, nous avons publié un article sur les violences homophobes durant le confinement. »
Une publication blessante qui risque de faire couler beaucoup d’encre et qui peut pousser à une intensification des discriminations envers cette communauté.