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La fin des Google Glass ?

La commercialisation des lunettes connectées de Google est suspendue depuis lundi 19 janvier, d’après un communiqué. La phase d’essaie est terminée, mais d’autres modèles sont en phase de développement, assure le géant américain. Les Google Glass devaient changer notre vision du monde et notre usage de la technologie. Le lancement précoce, en 2013, de cet objet révolutionnaire, semblerait connaître un flop, du moins temporairement.

Une technologie pas encore au point

Pour l’heure, les Google Glass permettent, grâce à des commandes tactiles et vocales, de consulter internet du coin de l’écran, d’utiliser les applications et GPS. Il est possible de prendre une photo, enregistrer une vidéo d’un simple clin d’oeil et les partager via les réseaux sociaux. « Cela n’a jamais été un produit fini. Il y avait des bugs, ce qui pouvait susciter la déception des utilisateurs » explique Milan Boisgard, cofondateur du site GoGlasses.fr. On lui reproche une autonomie limitée, une surchauffe du touchpad, un design peu approprié. Inversement, La technologie n’est pas encore suffisamment mûre pour un tel produit.

Intrusion dans la vie privée

Le caractère intrusif du produit qui permet par exemple de photographier quelqu’un à son insu a conduit certains établissements américains à les interdire. Beaucoup d’agressions sur des personnes portant les lunettes connectées ont été rapporté. La collecte des informations via les Google Glass inquiète les organismes en charge de la protection de la vie privée. Le type d’informations partagées avec les tiers et les développeurs, mais aussi les moyens mis en œuvre pour empêcher la collecte d’informations officieuses, notamment par reconnaissance faciale. En juin 2013, six Commissions de l’informatique et des libertés (Cnil) européennes attaquaient la société. A cela, Google a répondu que ses Glass fonctionnaient par le biais de commandes vocales et que par ces signaux, les utilisateurs faisaient connaître leurs actions. Quant à la reconnaissance faciale, Google rappelle qu’une telle fonction ne serait pas d’actualité avant que des protections appropriées en matière de vie privée ne soient mises en place.

Le produit n’a tout simplement pas rencontré son public

Trop couteux, trop complex, l’utilisateur lambda n’a pas réellement compris l’utilité d’un objet qui, a d’abord bouleversé ses usages avant de provoquer son indifférence. Cantonné à une utilisation professionnelle dans la médecine, la police ou les transports, il n’a pas su trouver sa place auprès du grand public. Le projet Glass est suspendu et sera reconduit, le temps de trouver de nouveaux développeurs. Il est, par exemple, envisagé d’intégrer le dispositif à l’intérieur de lunettes traditionnelles, mais aussi de mieux définir la cible visée. Son chef, Ivy Ross, sera désormais sous la direction de Tony Fadell (qui a notamment aidé à la création et au design de l’iPod d’Apple), soit quelqu’un qui s’y connait aussi bien en marketing qu’en design. « Cela prendra du temps et nous ne lancerons pas ce produit tant qu’il ne sera pas absolument prêt » déclare Chris O’Neill, directeur des opérations.

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