Les fantasmes sont nombreux en France autant que les passions. Bouillonnants, chauds, impulsifs, les Français sont « veaux » bouillants, et c’est bien le problème.
Le climat de tensions permanent,entretenu sciemment par des personnalités peu recommandables, enchaîne la France dans le passé, il la fige, la paralyse, et elle reste debout passive et fatiguée. Le modèle Français est à bout de souffle, car il n’est pas un modèle. Eriger les défauts les plus dommageables en qualités indéniables c’est nier la réalité, c’est rêver éveiller.
Une école devenue un champ de bataille, un monde du travail en ruines dont les acteurs s’entretuent, un climat d’insécurité réel ou supposé délétère, un dialogue social agonisant.
Si une puissance extérieure, si un ennemi redoutable, avait tenté de nous anéantir il ne se serait pas débrouiller mieux :
Sans vision la France s’aveugle.
Et hélas, au combien hélas lorsqu’enfin et pour 5 ans la France a rendez-vous avec son destin, le Francissisme transforme ce qui devait être une formidable aventure en un pitoyable combats de coqs. Aucune proposition ne peut être retenue sans être dévoyée, manipulée, aucun candidat ne peut se présenter sans être insulté. Mais qu’est-ce cette tendance irrésistible à la destruction ? Le francissisme, ou formidable attitude qui consiste à faire n’importe quoi tout en proclamant être le meilleur, est né de la nostalgie d’une gloire lointaine et éloignée :Celle que fait miroiter à un peuple naïf une bande de malfrats assoiffés par la quête de leur propre pouvoir.
La France n’est pas peuplée par des fainéants, elle n’est pas peuplée par des assistés, ni par des patrons assoiffés de sang, ni par des fascistes, ni des émigrés en quête de chair fraîche. Elle est peuplée par un peuple fin et cultivé (jusqu’à quand ? ), enthousiaste et volontaire, à la culture originale et riche, aux idées souvent brillantes. Elle possède un dynamisme, des richesses incontestables, et incontestablement l’élan est brisé. L’innovation n’est plus française car les français ont perdu la culture d’innover.
Celle ci, prisonnière de l’ambition démesurée de certains, de la démagogie et du manque de vision générale est systématiquement regrettée et à chaque fois un peu plus enterrée. Si la France a besoin de faire des économies, elle a besoin surtout de discipline, pas seulement économique ou financière mais surtout la discipline du dialogue, apprendre à écouter l’autre, à lui faire confiance. Voir la personne en face de soi comme étant un atout et non un boulet à trainer. La discipline de la politique, la définition d’une stratégie globale, la fusion des différentes forces de la nation, l’investissement massif dans ce qui ne rapporte pas immédiatement ou peu, la prise véritable de risques, voilà ce qu’est une culture de l’innovation.
On dit souvent l’innovation, c’est la liberté. La liberté non pas le libéralisme. La liberté, oui, celle d’entreprendre et d’être écouté, celle d’être reconnu, celle d’être respecté.
PS : Il y a des imbéciles qui pensent que la prospérité d’un pays repose uniquement sur l’attractivité fiscale qu’il propose, ou sur les faibles coûts de sa main-d’oeuvre, ces gens là sont des imbéciles. Quand le tic tac de la montre sonne clairement et juste, les salariés sont les mieux payés d’Europe, et le pays n’a jamais autant déposé de brevets.