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La justice britannique refuse l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis

Le fondateur de WikiLeaks peut rester en Angleterre où il est incarcéré, son état psychologique l’empêcherait d’être extradé aux Etats-Unis.

C’est une victoire que Julian Assange vient d’obtenir de la part de la justice britannique, la demande d’extradition des Etats-Unis a été refusée le 4 janvier. C’est Vanessa Baraitser, juge à la cour criminelle de l’Old Bailey de Londres qui a rendu la décision, encore susceptible d’appel. L’Australien de 49 ans va donc sûrement devoir continuer la bataille judiciaire qui l’a hissé au rang de symbole du combat pour la liberté d’informer.

Le jugement s’annonçait pourtant peu favorable à Julian Assange. Il avait été dans l’incapacité de s’entretenir avec ses avocats depuis le mois de mars. Et la plupart des arguments présentés par sa défense avaient été écartés un à un par la juge. Elle avait conclu que la liberté d’expression ne s’opposait pas à l’extradition de l’Australien. Ce sont les experts qui ont examiné le fondateur de WikiLeaks qui semblent avoir fait pencher la balance, décelant une grande fragilité psychologique et une dépression sévère. Il aurait notamment planifié son suicide en prison.

Son avocate Stella Morris, avec qui Julian Assange a eu deux enfants pendant sa réclusion à l’ambassade d’Equateur à Londres, a déclaré dans une interview ce dimanche au journal allemand Der Spiegel qu’il aurait été « enterré vivant «  dans une prison américaine de haute sécurité. Ajoutant que sa détention actuelle dans la prison de Belmarsh à Londres, « n’est rien comparé aux conditions de détention auxquelles il serait soumis aux Etats-Unis s’il était extradé ».

D’autant plus qu’il risque 175 ans de prison aux Etats-Unis. Il est accusé d’avoir diffusé plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Le pays lui reproche d’avoir mis en danger plusieurs sources des services américains. Parmi les documents publiés, une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak, en juillet 2007, dont deux journalistes de l’agence Reuters.

« Julian Assange emprisonné pour journalisme »

Pour Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de WikiLeaks, « le simple fait que cette affaire ait été portée devant les tribunaux et qu’elle ait duré aussi longtemps constitue une attaque historique à grande échelle contre la liberté d’expression ». Les avocats de M. Assange dénoncent eux une procédure « politique » fondée sur des « mensonges ». Or, soulignent-ils, l’accord américano-britannique interdit selon eux les extraditions pour les « infractions politiques ».

Julian Assange avait été arrêté en avril 2019 après s’être reclus pendant sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres. Il s’y était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les Etats-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol. Accusations aujourd’hui abandonnées.

Les conditions de détention de l’Australien avaient été dénoncées par le rapporteur de l’Organisation des Nations unies sur la torture, Niels Melzer. Le nouveau président américain pourrait lui, être plus clément avec Julian Assange, ces poursuites avaient été lancées sous la présidence de Donald Trump. Une audience doit se tenir dans l’après-midi pour savoir s’il doit être libéré.

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