En grande difficulté financière, la LMDE a demandé en fin du mois de janvier d’être placée sous sauvegarde de justice. Elle n’a plus qu’à espérer maintenant de retrouver un administrateur judiciaire avant de posséder un éventuel repreneur.
Après avoir été mise sous administration provisoire en juillet 2014, la LMDE veut maintenant être placée sous sauvegarde de justice. La situation serait pour l’instant provisoire avant la décision du tribunal qui pourrait définitivement placer la société sous tutelle. L’audience aura lieu le 9 février prochain dans le tribunal de grande instance de Créteil.
Un très gros déficit
A partir du 1er octobre 2015, c’est l’assurance maladie qui devrait assurer la gestion des remboursements de base, la LMDE cherche également un repreneur pour les remboursements complémentaires. Son déficit a atteint la barre des 35 millions d’euros, la situation ne va pas en s’améliorant. Selon Anne-Marie Cozien, administratrice provisoire en charge du dossier, les difficultés rencontrées par la mutuelle étudiante pourraient vraisemblablement entraîner « une cessation de paiements d’ici à la fin de l’année si rien n’est fait ».
Les étudiants devraient être remboursés
Pas de paniques pour les jeunes, toujours selon l’administratrice provisoire, « tous les étudiants seront remboursés de leurs frais de santé ». Néanmoins, les « dépenses antérieures seront considérées comme les dépenses sociales par le tribunal », Anne-Marie Cozien a également précisé que « la caisse nationale d’assurance maladie avancera les remboursements, que la LMDE remboursera par la suite ».
Un service insuffisant pour près d’1,7 million d’étudiants
Deuxième organisation étudiante de France, la LMDE est pointée du doigt par UFC-Que choisir pour de graves dysfonctionnements dans la gestion des mutuelles. La Cour des comptes n’a également pas été tendre avec la LMDE puisqu’elle a mis en avant « sa qualité de service très insuffisante » ainsi que ses « coûts élevés ». Rappelons que cette organisation rembourse 1,7 million et ont perçu par l’Etat 93 millions d’euros.