La Macédoine du Nord, indépendante depuis 1991 rejoint l’alliance politico-militaire. Elle devient le 30ème membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord fondée en 1949 dans le cadre de la guerre froide.
Un nom source de tensions
L’ancienne république yougoslave a pendant longtemps été la source de tensions entre la Yougoslavie et son voisin grec. Ces tensions perdurent après l’obtention de l’indépendance en 1991 puisqu’elles concernent le nom de cet Etat en l’occurrence « Macédoine ».
La Macédoine berceau de l’illustre Alexandre le Grand recouvre un large territoire allant du Nord de la Grèce à la Macédoine du Nord actuelle. Pour la Grèce il parait inconcevable qu’une république puis un Etat puisse porter le nom de Macédoine. De ce fait, le pays hellénique craint d’éventuelles revendications territoriales et la récupération culturelle de l’héritage d’Alexandre le Grand.
Le fruit de longues négociations
La Grèce va bloquer l’adhésion de la Macédoine à de nombreux organismes internationaux. un blocus économique sera même institué en 1994 et levé en 1995. Dans ce contexte l’adhésion de l’ARYM (Ancienne République Yougoslave de Macédoine) est compromise.
Finalement un compromis est signé en 2018 entre la Macédoine et la Grèce pour modifier le nom de l’Etat macédonien en « république de Macédoine du Nord ». Ce changement est ratifié par référendum et a accéléré le processus d’adhésion de la Macédoine du Nord à l’OTAN.
Une adhésion à l’UE envisagée
La Macédoine du Nord a très tôt entamé des démarches pour adhérer à l’Union Européenne. Elle va intégrer le conseil de l’Europe le 9 Novembre 1995. Candidate à l’adhésion à l’UE depuis 1999, elle a subi le veto de la Grèce jusque là. La signature d’un compromis et l’ouverture vers l’est de l’Europe relance cette idée d’adhésion.
Depuis mercredi 25 mars, la France jusque là réticente à une adhésion albanaise et macédonienne vient de retirer son veto. Des négociations vont donc être entamées dans les prochaines semaines concernant l’Albanie et la Macédoine. Cependant en raison du système institutionnel et juridique européen, les négociations peuvent prendre des années. Une adhésion n’est pas envisageable avant l’horizon 2025.