Les municipales approchent. Dans ce contexte l’AFP révèle qu’une étude démontre que 47% des élus locaux d’origine étrangère sont victimes au quotidien de propos racistes.
Près d’un élu local de la « diversité » sur deux (47 %) déclare avoir été victime, pendant son mandat, de propos racistes selon une étude conduite par le cabinet Solis publiée ce matin.
« Ce qui nous a surpris, c’est qu’elles émanent de leurs pairs, du conseil municipal, voire de leur propre famille politique », a commenté Abbas Bendali, directeur du cabinet Solis. 74 % des élus estiment et pensent que les propos à caractère raciste ont augmenté au cours des cinq dernières années. Les membres de l’institut pensent que le chiffre s’est amplifié pendant le scandale de racisme autour de Christianne Taubira.
Ces élus se sentent « différents »
Pour cette étude, 223 conseillers municipaux et adjoints aux maires de 92 communes de la région parisienne issus de l’immigration « extra-européenne » ou des DOM ont été interrogés par téléphone en novembre et décembre pour cette étude. Les statistiques ethniques étant interdites par la loi, les scientifiques ont mené leur études grâce aux dernières élections municipales de 2008.
L’étude du HCI avait montré que le nombre d’élus extra-européens avait doublé en Sept ans. L’Ile-de-France en comptait un peu plus d’un millier en 2008. Le sondage du cabinet Solis montre que 33% de ces élus se considèrent, comme des « élus différents ». Le profil type de cet élu est un quadragénaire, né en France ou arrivé très jeune, diplômé de l’enseignement supérieur.