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La mort du courrier?

Nos boîtes aux lettres sont de plus en plus vides depuis quelques années, le volume des courriers échangés continue de baisser. L’arrivée des nouvelles technologies est loin d’être étrangère à cette chute. Pour y faire face, La Poste tente désormais par le biais de plusieurs mesures de compenser son manque d’activité courrier.

Société anonyme à capitaux 100% public depuis 2010, La Poste est dans une passe délicate. L’année dernière, le groupe avait annoncé que pour la première fois de son histoire il ne couvrirait plus les coûts du service universel postal. Chaque année, il y a de moins en moins de courriers. Si en 2004, le volume des plis s’établissait à plus de 18 milliards, en 2013, il était d’un peu moins de 14 milliards, une baisse qui est donc significative.

Une hausse des prix qui pourrait accélérer sa chute

Pour faire face à cette réduction économique, La Poste a annoncé une augmentation du prix du timbre de 7% en moyenne prévue à partir du 1er janvier. Les colis enregistreront également une hausse de 1% dès jeudi. Des augmentations qui accompagnent celles prévues depuis septembre avec une lettre prioritaire (avec timbre rouge) passant de 0,66 à 0,76 euro et une lettre verte (avec timbre vert) variant quant à elle de 0,61 à 0,68 euro. Censées renflouer les caisses de La Poste avec ses nouvelles mesures, l’entreprise dirigée par Philippe Wahl prend aussi le risque de voir une accélération de sa chute.

Le président de La Poste Philippe Wahl.

Le président de La Poste Philippe Wahl.

Le jeune génération préfère les réseaux sociaux ou les SMS

Une chute qui pourrait également s’amplifier par la non-utilisation des courriers par les plus jeunes. Un moyen plus complexe par rapport aux SMS ou encore un message sur Facebook qui sont gratuits. Cette augmentation accroit donc le désintérêt des jeunes d’envoyer une lettre. Une concurrence qui est donc trop forte pour que La Poste puisse rivaliser. De plus, les dernières hausses de prix confirment la tendance, il faut compenser ce manque à gagner. L’explication du syndicaliste Régis Blanchot (SUD) interprète ces mesures de la même manière: « Bien que le discours officiel ne soit pas celui-là, la direction considère que le courrier est mort et essaie de prendre l’argent pendant qu’il y a encore un peu de trafic, et tant pis si l’augmentation tarifaire accélère la dématérialisation et cette baisse ».

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