A l’issue du Conseil national du Nouveau Centre, le dimanche 14 juin, les militants ont voté à l’unanimité la motion proposée par Hervé Morin, président du Nouveau Centre. Ils se rangent donc derrière lui dans sa décision de s’allier à la droite pour les prochaines élections.
Devenir un acteur politique à part entière
« L’objectif est de pouvoir construire un groupe parlementaire en capacité de pouvoir parler d’égal à égal avec les Républicains » martèle Hervé Morin. Le Nouveau Centre, appartenant à la confédération de l’UDI, espère pouvoir peser dans la constitution parlementaire du prochain gouvernement et au préalable, dans les régionales de décembre 2015 et les primaires de 2016. Pour ce faire, le Nouveau Centre n’a d’autre choix que de s’allier aux Républicains (ex-UMP). Une manière pour eux de porter leur voix au sein de l’hémicycle et de participer au vote des textes. Hervé Morin entend bien ne pas laisser les députés UMP voter seuls les lois, comme cela s’est produit entre 2007 et 2012. L’heure est donc à l’alliance avec les Républicains plus qu’à une volonté de rester indépendant sur la scène politique.
Tout en restant le bras droit des Républicains
Un aveu de faiblesse ? Hervé Morin parle davantage d’une nécessité, celle de faire face au tripartisme qui règne sur la vie politique. Conscients que le mode de scrutin ne leur permet pas de sortir victorieux des urnes, les centristes ont besoin des Républicains pour accéder au second tour. La stratégie électorale est donc bien huilée et l’expérience des dernières élections leur donne raison. Les UDI-UMP ayant raflé 66 départements contre 34 pour la gauche. L’alliance est primordiale, certes, notamment pour faire front contre l’extrême-droite. Il n’empêche qu’elle entretient une fois de plus la confusion qui plane autour de l’indépendance de l’UDI. Le parti doit, une fois de plus, se placer dans l’ombre des Républicains pour percer.