Pourtant c’est une perspective d’évolution intéressante selon certains constructeurs comme Renault.
Plus gros, plus lourd, moins aérodynamiques, les utilitaires consomment et polluent. Alors les faire passer à l’électrique est l’un des défis des états européens, aussi paradoxale que cela puisse paraître. Si ces véhicules ne sont pour le moment pas concernés par les mesures européennes de limitations des émissions de CO2, cela sera le cas dès 2025. Alors même si le défi de l’électrification des utilitaires n’est pas simple, il va falloir réagir.
Comme indiqué précédemment, c’est un peu paradoxal. Lorsque l’on sait que la problématique majeure des véhicules électriques est l’autonomie, ce n’est pas évident de faire passer au vert des véhicules déjà lourds et imposants. Il faut donc des batteries plus grosses, des moteurs encore moins énergivores et donc du développement. Tout cela à un coup qui se répercutera systématiquement sur le prix d’achat des véhicules. C’est là que réside le principal problèmes des constructeurs qui commencent à réagir. Renault vient par exemple de présenter sa stratégie à venir au sujet des véhicules utilitaires.
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Batterie ou pile à combustible : les futures utilitaires Renault
Le constructeur français commence déjà à se préparer aux futures normes européennes. « L’électrique est un segment sur lequel nous sommes très présent. On a été pionnier en 2011 et on reste aujourd’hui leaders avec 30 à 40 % de parts de marché en Europe où nous réalisons l’essentiel de nos ventes avec le Kangoo ZE » souligne Philippe Diviné, directeur de la stratégie des véhicules utilitaires chez Renault.
Toutefois, proposé une variante électrique ne suffira plus en 2025 pour rentrer dans les normes imposées. Alors Renault veut se diversifier et faire des véhicules utilitaires hybrides, mais aussi utiliser la technologie de l’hydrogène.
Dès 2020, Renault lancera deux utilitaires alimentés par une pile à combustible. Cette dernière utilise l’hydrogène pour produire de l’électricité et n’émet pas de CO2. Petit avantage face à un véhicule qui fonctionne grâce à une batterie : son temps de rechargement est quasi nul. Il suffit de recharger le réservoir d’hydrogène en quelques minutes, comme on ferait le plein d’essence.
Bref, tous les constructeurs devraient prochainement revoir leur stratégie concernantes véhicules utilitaires. L’objectif étant de permettre aux artisans, aux collectivités et à tous ceux qui roulent en utilitaire de rouler propre !