Deux lycées de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) vont installer un système de reconnaissance faciale entre les vacances d’hiver et celle de Pâques. Les élèves de l’Eucalyptus à Nice et du lycée Ampère à Marseille vont pouvoir le tester sur la base du volontariat.
L’entreprise américaine Cisco a développé un portail à reconnaissance faciale qui est sur le point d’être implanté, pour une phase d’expérimentation.
Ces derniers fonctionnent de la même manière que ceux déjà en cours d’expérimentation (depuis juillet) dans les aéroports de Roissy, Orly et Nice. Chaque lycéen possède un QR code sur son smartphone qu’il doit biper pour rentrer dans le lycée. En complément, une caméra de surveillance vérifie qu’il s’agit bien d’un élève appartenant au lycée. Ce portique peut également suivre la trajectoire du lycéen. Si le visage ne correspond pas à la base de données de l’établissement scolaire alors le personnel de surveillance est alerté.
Selon Renaud Muselier, président LR de la région PACA, cela représente un véritable gagne temps. Les portiques permettent « d’apporter une assistance aux agents assurant l’accueil du lycée », de « réduire la durée des contrôles », de « lutter contre l’usurpation d’identité » et de « détecter le déplacement non souhaité d’un visiteur non identifié ».
Le maire de Nice, Christian Estrosi souhaite que sa ville soit « la première en France à disposer de la reconnaissance faciale » aussi bien dans les lycées que pour suivre les fichés S et surveiller lors des grands rassemblements.
Avec la reconnaissance faciale que je réclame depuis des années, on peut savoir où sont les personnes fichées en permanence ! Je ne lâcherai rien et #Nice06 sera la première ville en France à disposer de la reconnaissance faciale. #NiceEnsemble #AmisDuMaire pic.twitter.com/9N0tZH4Fsy
— Christian Estrosi (@cestrosi) 28 janvier 2019
Le Cnil veille sur les potentielles dérives
Face à cette nouvelle popularité, l’Union-Européenne a mis en place un règlement sur la protection des données. Ainsi, tout projet souhaitant tester la reconnaissance faciale va faire l’objet d’une analyse auprès de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés).
Finalement, cette nouvelle technologie sera testée sur deux classes à Nice, soit une soixantaine d’élèves.